Vision des couleurs

Les tests de vision des couleurs peuvent être informatifs dans l’évaluation clinique des dystrophies rétiniennes héréditaires lorsque la déficience de la vision des couleurs survient avant que l’acuité visuelle ne diminue et que des scotomes n’apparaissent.

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Principes de base de la recherche sur la vision des couleurs

La vision des couleurs est assurée par le fonctionnement de trois types de cônes, chacun possédant sa propre sensibilité spectrale maximale: bleu (tritan) (414-424 nm), vert (deutéran) (522-539 nm) et rouge (prota) (549-570 nm). Ces trois types sont nécessaires à la perception normale du spectre visible. Une anomalie chromatique peut concerner chaque pigment du cône: faiblesse de la perception (par exemple, protanomalie – perception du rouge) ou absence de perception (par exemple, protanopie – absence de perception du rouge). Dans la trichromie, les trois types sont fonctionnellement actifs (mais pas nécessairement fonctionnels), tandis que l'absence de perception du spectre par l'un des cônes est appelée dichromie, et par deux, monochromie. La plupart des personnes atteintes de troubles congénitaux de la vision des couleurs sont des trichromates anormaux, avec une perturbation de la contribution de l'une ou l'autre partie du spectre à leur perception des couleurs. La perception altérée de la couleur rouge due à une déficience fonctionnelle des cônes rouges est appelée protanomalie, cônes verts - deutéranomalie, cônes bleus - tritanomalie.

Les maladies acquises de la région maculaire sont caractérisées par des défauts plus prononcés révélés par la périmétrie bleu-jaune, et les maladies du nerf optique - par le rouge-vert.

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Méthodes d'étude de la vision des couleurs

1. Les cartes d'Ishihara sont utilisées pour étudier les personnes présentant des anomalies congénitales de la perception des couleurs rouge et verte. Les 16 cartes contiennent des boules formant des formes ou des nombres que la personne testée doit reconnaître. Une personne souffrant d'une anomalie des couleurs est incapable de distinguer toutes les figures, et l'incapacité à nommer l'objet testé (avec une acuité visuelle suffisante) indique une simulation.
2. Le test de la City University comprend dix tableaux, chacun composé d'une couleur centrale et de quatre couleurs périphériques. Le sujet doit sélectionner la couleur périphérique la plus comparable à la couleur centrale.
3. Le test de Hardy-Rand-Rittler est similaire aux tableaux d’Ishihara, mais il est sensible aux trois types de malformations congénitales.
4. Le test Farnsworth-Munsell à 100 teintes est instructif pour les troubles congénitaux et acquis de la vision des couleurs, mais il est rarement utilisé en pratique. Malgré son nom, il se compose de 85 puces de teintes réparties en 4 sections. Les puces extérieures sont fixes, les autres pouvant être mélangées par le chercheur.
   • on demande au sujet de disposer les jetons mélangés dans le bon ordre;
   • la boîte est fermée, retournée et les numéros à l'intérieur des jetons sont évalués;
   • les données sont marquées de manière cumulative simple sur une carte circulaire;
   • Chaque forme de dichromatie est caractérisée par une perception insuffisante des couleurs dans son propre méridien.
5. Le test Farnsworth 15-Hue est similaire au test Farnsworth-Munsell, mais se compose de 15 puces.

Pour plus d'informations sur les tests de perception des couleurs, lisez cet article et les tableaux de Rabkin dans celui-ci.