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Démangeaisons, brûlures de la peau, dans la zone intime à la ménopause
Dernière revue: 05.07.2025
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À un certain âge, pendant la ménopause, la plupart des femmes sont confrontées à des démangeaisons. Ce symptôme fait partie du syndrome climatérique; il est donc important d'en comprendre les causes profondes afin de trouver les meilleures solutions pour les éliminer, ou du moins en réduire l'intensité.
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Causes démangeaisons de la ménopause
Tous les changements corporels des femmes pendant la ménopause sont causés par les variations hormonales liées à l'âge. Par exemple, selon des études récentes, des taux élevés d'hormone folliculo-stimulante (FSH) pendant la ménopause réduisent la densité osseuse et augmentent le risque d'ostéoporose postménopausique.
Les causes des démangeaisons ménopausiques sont l'involution des ovaires liée à l'âge, qui se traduit par une diminution, puis un arrêt complet, de la stéroïdogenèse, c'est-à-dire de la production d'œstradiol, d'œstriol et d'œstrone. Parmi les nombreuses fonctions physiologiques de ces hormones sexuelles, les gynécologues notent non seulement leur effet sur les récepteurs tissulaires des œstrogènes de l'utérus, des glandes mammaires et des organes génitaux des femmes en âge de procréer, mais aussi la stimulation de la formation des cellules de l'épithélium muqueux du vagin et la production de mucus, afin de maintenir l'humidité et le pH nécessaires.
Que se passe-t-il lors de l'hypoestrogénie naturelle de la ménopause? La circulation sanguine dans les tissus du vagin et de tous les organes du système génito-urinaire ralentit, ce qui entraîne une détérioration du trophisme tissulaire; le pH vaginal devient alcalin, et sa muqueuse s'assèche, s'amincit et s'atrophie partiellement. C'est la pathogenèse de l'atrophie urogénitale et d'un symptôme tel que les démangeaisons de la zone intime pendant la ménopause.
De plus, parmi les caractéristiques hormonales de la ménopause, qui provoquent finalement des démangeaisons des lèvres pendant la ménopause, ainsi que des démangeaisons dans le vagin pendant la ménopause, le fait qu'une forte réduction de la synthèse des œstrogènes réduit la formation de protéines fibrillaires des tissus conjonctifs et du collagène cutané, et réduit également la teneur en hormone thyroïdienne thyroxine (T4), en fer et en cuivre dans le plasma sanguin, n'est pas négligeable.
Sans régénération des fibres de collagène, les tissus perdent leur élasticité; de faibles niveaux de T4 libre entraînent un manque d'oxygène dans tous les tissus, et une carence en fer et en cuivre dans le sang aggrave l'état du tissu osseux, des parois vasculaires, de la peau et de l'épithélium muqueux. Cela entraîne notamment une diminution de l'hydratation cutanée, une altération du fonctionnement des glandes sébacées et des démangeaisons cutanées à la ménopause.
Selon les chercheurs, d'un point de vue étiologique, les démangeaisons de la ménopause sont de nature neurogène. Avec l'âge, en raison de la diminution progressive de la sécrétion hypothalamo-hypophysaire d'hormones sexuelles et de l'absence d'œstrogènes, la sensibilité des récepteurs d'autres hormones impliquées dans la régulation de divers processus biochimiques et physiologiques diminue. Il s'agit notamment de la régulation de l'interaction des principaux neurotransmetteurs: la sérotonine, l'endorphine et les catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine).
Symptômes démangeaisons de la ménopause
Les premiers signes de démangeaisons se manifestent par des sensations sensorielles extrêmement désagréables – engourdissement, fourmillements et picotements – qui provoquent une envie irrésistible de se débarrasser de ces sensations en grattant la zone irritée. En cela, les symptômes des démangeaisons de la ménopause ne diffèrent pas de ceux des autres causes.
Selon les femmes de cette tranche d'âge, les démangeaisons dans la région génitale, en particulier les démangeaisons des lèvres pendant la ménopause, ainsi que les démangeaisons de la peau pendant la ménopause, commencent souvent à déranger immédiatement après le bain ou la douche.
Les démangeaisons vaginales pendant la ménopause apparaissent le plus souvent après la miction, pendant et après les rapports sexuels. Outre les démangeaisons, les patientes se plaignent généralement de brûlures, de douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie) et de mictions douloureuses.
Les conséquences les plus fréquentes des démangeaisons climatériques sont une hyperémie persistante et un grattage pouvant entraîner l'apparition de zones érodées sur la peau et les muqueuses. Des complications surviennent en cas d'infection par des micro-organismes pathogènes et de développement d'une inflammation. En effet, la sécheresse vaginale et la diminution de son acidité augmentent la sensibilité de la muqueuse aux infections.
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Diagnostics démangeaisons de la ménopause
Pour un gynécologue, il n’y a généralement pas de problèmes particuliers pour diagnostiquer ce symptôme de la ménopause.
Dans les cas douteux, des analyses de sang sont effectuées pour détecter les hormones et la présence éventuelle d'infections qui causent des MST; un frottis du vagin ou du canal cervical est effectué.
Et dans tous les cas, un diagnostic différentiel est nécessaire, car les démangeaisons pendant la ménopause peuvent être à la fois un effet secondaire de certains médicaments et un symptôme d'infections génito-urinaires, de vaginite, de diabète, d'hypothyroïdie, de dermatoses, de réactions allergiques cutanées aux produits d'hygiène ou aux produits alimentaires, ainsi que l'une des manifestations d'une carence en vitamine A ou D.
Traitement démangeaisons de la ménopause
Le traitement médicamenteux des démangeaisons de la ménopause utilise principalement des médicaments dermatotropes à usage local.
Des pommades contenant des corticostéroïdes peuvent être utilisées: Comfoderm (Advantan) à la méthylprednisolone, Afloderm crème à l'alclométhasone et Prednitop (Dermatop) au prednicarbate – une application quotidienne recommandée pendant deux à trois semaines. Posterisan forte pommade (à l'hydrocortisone) s'utilise deux fois par jour.
Le gel de diméthindène (Fenistil) est un médicament qui bloque les récepteurs de l'histamine H1; il peut être appliqué sur les zones qui démangent jusqu'à quatre à cinq fois par jour.
Les suppositoires hormonaux intravaginaux d'Estriol (Ovestin) compensent le déficit en œstrogènes pendant la ménopause: un suppositoire est inséré dans le vagin par jour. Ce médicament est contre-indiqué en cas de thrombophlébite des membres inférieurs, d'endométriose, de fibromatose, de mastopathie sous toutes ses formes et de saignements utérins. Les effets secondaires des suppositoires d'Estriol incluent non seulement une irritation de la muqueuse vaginale, mais aussi le développement de calculs biliaires avec stase biliaire, de thrombose veineuse profonde, d'accident vasculaire cérébral aigu et même d'infarctus du myocarde.
Il existe également des gels vaginaux hydratants (Gynodek, Replens, Montavit). Pour des rapports sexuels plus confortables et prévenir les démangeaisons après les rapports, les gynécologues recommandent l'utilisation de lubrifiants qui remplacent la lubrification naturelle de la muqueuse vaginale.
L'huile de graines de rose musquée peut être appliquée localement; des capsules d'huile d'onagre peuvent être prises en interne, à raison d'une ou deux capsules par jour. Il est également essentiel de veiller à l'apport de vitamines A, B6, B12, C et E.
Parmi les remèdes proposés par l'homéopathie moderne, les médecins citent des onguents pour soulager les démangeaisons comme Cikaderma, Iricar et Calendula.
Remèdes populaires
Ceux qui préfèrent les remèdes populaires devraient commencer par augmenter leur consommation d’eau – jusqu’à deux litres par jour.
Il est également recommandé de prendre une décoction de Veronica officinalis et d'ortie (une cuillère à soupe de plantes pour 250 à 300 ml d'eau bouillante) en interne, à boire pendant la journée, en trois prises. Ou une tisane aux baies de viorne.
Les traitements à base de plantes médicinales peuvent inclure l'aunée, la pensée sauvage, le trèfle rouge, la prêle et la bardane (racines). Des décoctions de millepertuis, de camomille, de ficelle et de calendula sont recommandées en bains de siège pour les démangeaisons génitales. Les démangeaisons cutanées liées à la ménopause peuvent être soulagées par une infusion de feuilles de cresson (deux cuillères à soupe de la plante pour un demi-litre d'eau, à boire 130 ml avant chaque repas) ou de fragon des teinturiers (10 g de la plante par verre d'eau bouillante, à prendre une cuillère à soupe trois fois par jour).
La prévention
Des mesures préventives sous forme de consommation d’acides gras essentiels oméga-3, présents dans les poissons gras, les graines de lin, les noix, les œufs, etc., aideront à maintenir la barrière lipidique de la peau.
Vous devez éviter les bains et douches chauds, l’exposition prolongée au soleil et les visites au solarium, le tabac et l’alcool.
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Prévoir
Le pronostic dépend en grande partie de l'état de santé des femmes au moment de la ménopause. La sécheresse vaginale et les démangeaisons sont toutefois parmi les symptômes les plus courants, observés par 80 % des femmes entrant en ménopause.
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