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Santé

Forte fièvre chez un adulte avec ou sans symptômes

, Rédacteur médical
Dernière revue: 04.07.2025
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Notre corps peut s'adapter à divers facteurs défavorables, notamment grâce à des mécanismes compensatoires, dont l'augmentation de la température corporelle jusqu'à des valeurs fébriles (de 38 à 39 °C) et agitées (supérieures à 39 °C). Ce processus est contrôlé par le centre de thermorégulation situé dans l'hypothalamus, une petite zone du diencéphale.

La plupart des gens, et non sans raison, considèrent la fièvre comme un symptôme dangereux. Et la réaction face à ce symptôme est sans équivoque: la faire baisser. Cependant, avant de comprendre pourquoi une fièvre élevée est dangereuse chez un adulte, il est important de déterminer quelles valeurs sont considérées comme élevées, car chacun a sa propre opinion sur la question.

Une température corporelle élevée est considérée comme sans danger pour un adulte en bonne santé et a un effet positif tant qu'elle ne dépasse pas 40 °C. Des températures comprises entre 39 °C et 41 °C sont également appelées pyrétiques. À de telles valeurs, la lutte contre les agents infectieux est intense, mais l'organisme a du mal à supporter une telle pression sur une longue durée. L'avantage d'une température élevée est qu'en augmentant, le métabolisme, la circulation sanguine et la production d'interféron endogène augmentent. Dans ces conditions, l'organisme supprime intensément les micro-organismes étrangers et répare les dommages. Cependant, une augmentation significative de la température corporelle ne devrait pas être durable.

Pour les adultes, une température constante ou en hausse supérieure à 39 °C, sans baisse épisodique, enregistrée sur 72 heures ou plus, est considérée comme dangereuse. Si le thermomètre affiche une valeur comprise entre 40 et 41 °C, une telle situation est dangereuse, quelle que soit sa durée.

Le danger de l'hyperthermie est également associé à l'accélération du métabolisme et au besoin accru en oxygène de tous les organes, car ils fonctionnent en surcharge et leurs réserves énergétiques s'épuisent rapidement. Tout d'abord, le muscle cardiaque est surchargé par l'hyperthermie; il pompe des volumes de sang beaucoup plus importants pour fournir aux organes l'oxygène dont ils ont besoin. Cela se traduit par une accélération du pouls et des cycles respiratoires (inspiration-expiration). Cependant, les besoins en oxygène du cœur sont très élevés et même une respiration intense ne peut les satisfaire. Le cerveau et, par conséquent, le système nerveux central souffrent également, ce qui se traduit par des convulsions et des pertes de connaissance. L'équilibre eau-sel est perturbé, ce qui peut également entraîner des complications. Une température supérieure à 41 °C est qualifiée d'hyperpyrétique; une augmentation de ces valeurs est très dangereuse; il est donc déconseillé de la tolérer, même temporairement.

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Causes de la température élevée chez les adultes

La température corporelle augmente jusqu'à atteindre des valeurs fébriles et élevées pour de nombreuses raisons. Il s'agit d'un symptôme courant, probablement inhérent à la plupart des maladies. Une température corporelle élevée (nous considérerons ici des valeurs supérieures à 38 °C), contrairement à une température subfébrile, n'est jamais une variante normale, et son augmentation indique que l'organisme est contraint d'activer des mécanismes de défense contre une infection ou un coup de chaleur. De plus, une même cause peut provoquer une augmentation de la température à des degrés divers chez deux personnes différentes, ainsi que chez une même personne à des périodes différentes de sa vie.

La cause la plus fréquente de fièvre chez l'adulte est l'infection des voies respiratoires par des agents pathogènes transmis par des gouttelettes en suspension dans l'air, provoquant des maladies aiguës. Une température supérieure à 38 °C se manifeste, dans la plupart des cas, par des infections virales et bactériennes des voies respiratoires: grippe, amygdalite, bronchite, pneumonie, mononucléose infectieuse, lésions combinées.

Les infections transmises par voie oro-fécale, par l'eau et les aliments contaminés – hépatite virale A, yersiniose, brucellose, poliomyélite, leptospirose et bien d'autres – débutent souvent par une élévation soudaine de la température jusqu'à des valeurs pyrétiques. Des concentrations élevées de mercure sont observées dans les inflammations des membranes du cerveau et de la moelle épinière (méningite, encéphalite, méningo-encéphalite) d'origines diverses, la maladie de Charcot, le paludisme, la typhoïde et parfois la tuberculose.

La néphrite aiguë, les maladies des organes génito-urinaires, la pancréatite, l'appendicite, la cholécystite s'accompagnent souvent d'une forte fièvre.

Complications purulentes post-traumatiques et postopératoires (abcès, phlegmon, septicémie); intoxication alcoolique et médicamenteuse; réaction allergique aiguë ou post-vaccinale; des lésions de l'endocarde, du myocarde, du péricarde comme complication de maladies infectieuses peuvent survenir avec une augmentation de la température jusqu'à des valeurs fébriles.

Les facteurs de risque d'augmentation brutale de la température sont les collagénoses (lupus érythémateux disséminé, polyarthrite rhumatoïde, thyrotoxicose, etc.); la dystonie végétative-vasculaire; le syndrome hypothalamique; les maladies malignes des organes hématopoïétiques; les troubles mentaux; les infections chroniques; l'infarctus du myocarde et l'accident vasculaire cérébral. Le stade terminal d'un cancer, quelle que soit sa localisation, s'accompagne presque toujours d'une température élevée, et une hypofébriété prolongée peut être l'un des signes, parfois le seul, d'une tumeur en développement.

Une augmentation soudaine de la température, pouvant même atteindre des niveaux fébriles, peut survenir à la suite d'une surchauffe (coup de chaleur), d'un effort physique excessif ou d'une combinaison des deux: engelures; stress intense.

Pathogénèse

Le mécanisme d’augmentation de la température corporelle se déclenche lorsque l’équilibre entre la production d’énergie thermique et sa libération est perturbé, lorsque le taux de production de chaleur dépasse le taux de libération de chaleur dans l’environnement.

L'hyperthermie se développe chez des personnes en parfaite santé lorsque la température de l'air dépasse 37 °C et que l'humidité est proche de 100 %. Dans ces conditions, le transfert de chaleur par transpiration et son évaporation deviennent impossibles. Un séjour prolongé dans ces conditions, associé à une activité physique, peut entraîner un « coup de chaleur ».

L'hyperthermie, réaction protectrice contre les microbes pathogènes ou les modifications cellulaires de l'organisme, s'est développée chez les mammifères au cours de l'évolution. Les pyrogènes exogènes, dont les micro-organismes pathogènes sont responsables, stimulent le centre de thermorégulation pour augmenter la température corporelle. En réponse à l'apparition d'« étrangers », l'organisme produit des médiateurs pro-inflammatoires: interleukines 1 et 6, facteur de nécrose tumorale, interféron α, entre autres, qui agissent comme des pyrogènes endogènes et, en agissant sur les cellules de l'hypothalamus antérieur, fixent le point de consigne de la thermorégulation au-dessus de la normale. L'équilibre est perturbé et le centre de thermorégulation commence à travailler pour atteindre un nouvel équilibre à une température de référence supérieure au point de consigne.

Les mécanismes régulant les échanges thermiques corporels interagissent en permanence avec les effecteurs régulant d'autres fonctions homéostatiques. Cette interaction se produit principalement dans l'hypothalamus antérieur, dont les cellules réagissent non seulement aux échanges thermiques, mais sont également sensibles aux variations de pression des fluides physiologiques et du lit artériel, ainsi qu'à la concentration en ions hydrogène, sodium, calcium, dioxyde de carbone et glucose. Les neurones de l'aire préoptique de l'hypothalamus réagissent en modifiant leur activité bioélectrique et sont en interaction constante avec d'autres centres coordonnant les processus physiologiques.

Symptômes de maladies accompagnées d'une température élevée

Le coup de chaleur n'est pas une maladie au sens habituel du terme. Cependant, dans ce cas, l'équilibre dynamique des processus physiologiques de l'organisme est perturbé et l'état de la personne s'aggrave jusqu'à l'effondrement. La température corporelle atteint des valeurs fébriles. La peau rougit en raison de la dilatation des vaisseaux périphériques, la transpiration s'arrête et des symptômes de dysfonctionnement du système nerveux central apparaissent (vertiges, nausées, perte de coordination, délire, convulsions, maux de tête, perte de connaissance). Un coup de chaleur léger se manifeste par un évanouissement dû à la chaleur: la conscience est perdue suite à une hypotension soudaine, due à la dilatation de la lumière des vaisseaux périphériques de la peau.

Les symptômes d'une température élevée chez l'adulte sont toujours prononcés. Si une température subfébrile est détectée accidentellement, l'augmentation de la température jusqu'à des valeurs fébriles s'accompagne de symptômes caractéristiques. Les premiers signes de malaise sont des frissons, une faiblesse, des étourdissements, parfois des maux de tête, des douleurs musculaires ou articulaires, et une accélération du rythme cardiaque. Dans la plupart des cas, une hyperthermie dite « rouge » se développe. Les vaisseaux sanguins du patient se dilatent et la peau devient rouge.

L'hyperthermie « blanche » est considérée comme une affection plus dangereuse, qui indique que les vaisseaux sanguins ne se sont pas dilatés, mais rétrécis. Les symptômes de cette affection sont les suivants: peau pâle ou bleu marbré; mains et pieds froids; rythme cardiaque rapide; essoufflement; le patient est agité, peut délirer et des convulsions peuvent survenir.

Mais il se peut qu'aucun autre symptôme n'indique la maladie en développement à l'origine de l'augmentation de température, du moins au début. Ils apparaissent parfois dès le deuxième ou le troisième jour; par exemple, une grippe ou une amygdalite débutent par une hyperthermie, et des signes de lésions des organes respiratoires apparaissent plus tard.

De plus, une longue série de maladies peut provoquer une hyperthermie sans symptômes supplémentaires suggérant la cause d'une telle affection. Une température élevée asymptomatique chez un adulte est une définition erronée. Une évolution asymptomatique suggère l'absence de tout signe de malaise, un état de santé normal. En cas de température élevée, cela n'arrive pas; même des valeurs subfébriles sont généralement ressenties par les adultes. Après tout, quelque chose nous pousse à prendre la température avec un thermomètre.

De nombreuses maladies infectieuses peuvent débuter par une augmentation de la température: méningite, encéphalite, leptospirose, mononucléose infectieuse, typhoïde, endocardite septique, ostéomyélite, pneumonie atypique, rougeole, oreillons. Même la varicelle ou la rubéole, souvent très bien tolérées pendant l'enfance et sans augmentation de la température, provoquent souvent une hyperthermie chez l'adulte, et des symptômes spécifiques apparaissent plus tard et de manière atypique. Les fluctuations de température diurnes sont typiques de la tuberculose ou d'un abcès d'organes internes. Le paludisme peut être rapporté de voyages dans des pays chauds, et se manifeste également par une forte fièvre. Les symptômes spécifiques de ces maladies apparaissent plus tard, après un ou deux jours.

L'inflammation des méninges (méningite), causée par divers agents infectieux, débute par une forte augmentation de la température, accompagnée des symptômes correspondants. Outre de violents maux de tête, attribuables à une forte fièvre, le patient est très faible, dort constamment et perd parfois connaissance. L'intolérance à la lumière vive et aux bruits forts, ainsi qu'une raideur des muscles occipitaux (impossibilité de toucher la poitrine avec le menton, la rotation de la tête est douloureuse), sont caractéristiques. Le patient manque d'appétit, ce qui est normal en cas de forte fièvre; des nausées, des vomissements et des convulsions peuvent survenir. De plus, le patient peut présenter des éruptions cutanées, généralement de n'importe quelle localisation (typiquement: pieds, paumes, fesses) et ressemblant à de petites hémorragies sous-cutanées. La méningite est rare. Son développement nécessite un déficit immunitaire et/ou des anomalies du système nerveux. Cependant, cette maladie est très dangereuse et ne disparaît pas d'elle-même, donc une température élevée accompagnée d'un mal de tête insupportable (les principaux marqueurs diagnostiques) devrait être une raison de demander une aide d'urgence.

L'encéphalite est un groupe d'inflammations cérébrales d'étiologies diverses. Elle peut débuter par une forte fièvre et les symptômes correspondants, puis, selon la partie du cerveau touchée, par des symptômes plus spécifiques du système nerveux. Parfois, les membranes méningées sont impliquées dans le processus inflammatoire (méningo-encéphalite), et des symptômes de méningite s'y ajoutent.

Leptospirose (ictère infectieux, fièvre hydrique) – une fièvre aiguë débute brutalement, la température monte jusqu'à 39-40 °C, accompagnée de maux de tête qui perturbent le sommeil. Le diagnostic repose sur une douleur intense au niveau des muscles du mollet, parfois au niveau des muscles et de la peau de la cuisse. Dans les cas graves, le patient ne peut pas se tenir debout. L'infection survient le plus souvent en été, lors de baignades dans des eaux stagnantes contaminées par les excréments d'animaux malades, en présence de plaies cutanées (abrasions, égratignures, coupures). L'agent pathogène ne pénètre pas à travers une peau intacte. La période d'incubation varie de quatre jours à deux semaines. La maladie peut se transmettre spontanément, mais les formes graves accompagnées d'ictère peuvent être mortelles.

L'endocardite (infectieuse, septique) n'est pas rare et se développe comme une complication de maladies aiguës (angine, grippe) et chroniques (angine, stomatite). Elle peut être causée par plus d'une centaine de micro-organismes. Elle se manifeste par une forte fièvre (supérieure à 39 °C), accompagnée plus tard d'essoufflement, de toux cardiaque, de douleurs thoraciques et d'autres symptômes.

Outre diverses maladies infectieuses, un état fiévreux peut accompagner des exacerbations de polyarthrite rhumatoïde, de lupus érythémateux disséminé, de thyrotoxicose et d'autres maladies du tissu conjonctif.

Une température élevée sans raison n'est pas observée chez l'adulte; la raison n'est simplement pas toujours évidente. Parfois, la température persiste longtemps et les causes ne sont pas déterminées. On pense que l'hyperthermie idiopathique peut être causée par un dysfonctionnement de l'hypothalamus. Cette affection, appelée syndrome hypothalamique, est diagnostiquée en excluant d'autres causes.

De plus, une température élevée et incontrôlable peut être le seul symptôme d'oncopathologie. Il s'agit souvent de lésions du sang et du tissu lymphatique (leucémie aiguë, lymphome, lymphogranulomatose), mais il peut exister des tumeurs d'autres localisations. Une température subfébrile, parfois instable, est caractéristique du début du développement néoplasique, et des valeurs élevées de la colonne de mercure indiquent souvent une dégradation tumorale, des lésions métastatiques de nombreux organes et le stade terminal de la maladie.

Chez l'adulte, une forte fièvre, une diarrhée et des douleurs abdominales ne sont pas des symptômes spécifiques et nécessitent une consultation médicale pour un diagnostic approfondi. La présence de diarrhée indique dans la plupart des cas une infection intestinale (intoxication alimentaire). L'apparition de ces symptômes est généralement associée à l'ingestion de micro-organismes pathogènes (bactéries, virus, parasites), provoquant une inflammation de la muqueuse de l'estomac, du duodénum, de l'intestin grêle ou du côlon. D'autres signes évoquant une infection intestinale sont une faiblesse, des maux de tête, des gargouillements sous le nombril et des ballonnements. Des vomissements sont généralement observés lors d'infections intestinales, ce qui apporte un soulagement temporaire au patient. Leur apparition précède généralement la diarrhée ou ces symptômes apparaissent simultanément.

C'est la présence de diarrhée qui suggère une infection intestinale. Il existe une trentaine d'infections intestinales courantes, dont beaucoup se manifestent par des symptômes prononcés, avec des signes d'intoxication générale: perte d'énergie, maux de tête, fièvre avec température élevée (39-40 °C), ainsi que douleurs abdominales et diarrhée associées à des nausées et des vomissements.

La présence des symptômes ci-dessus ne peut être exclue en cas d'appendicite aiguë, de diverticulite, de pancréatite, d'hépatite, d'inflammation d'autres organes digestifs et de l'appareil génito-urinaire. Cependant, la diarrhée n'est pas un symptôme typique dans ce cas. Une forte fièvre, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales sont plus fréquents dans les maladies inflammatoires. De plus, le symptôme principal est la douleur, et les nausées et vomissements, surtout aux premiers stades de la maladie, apparaissent en raison d'un syndrome douloureux intense.

La toux et une forte fièvre chez un adulte peuvent être les symptômes d'une infection virale respiratoire aiguë. La grippe débute généralement par une hyperthermie soudaine, suivie d'une toux et d'éternuements. L'infection par d'autres virus se manifeste d'abord par des symptômes respiratoires accompagnés d'une augmentation progressive de la température.

L'inflammation aiguë des voies respiratoires supérieures et inférieures – trachéite, laryngite, bronchite, pneumonie – se manifeste généralement par une toux intense et une augmentation de la température, souvent jusqu'à des niveaux fébriles.

Une forte fièvre et une toux peuvent être observées lors de maladies infectieuses telles que la rougeole et la coqueluche. La rougeole se caractérise par des éruptions cutanées spécifiques et une photophobie, tandis que la coqueluche se caractérise par des crises de toux suffocante, une respiration sifflante et un écoulement de mucus après la crise (parfois même des vomissements).

L'hyperthermie et la toux sont observées dans le complexe symptomatique de l'endocardite, de certaines pathologies gastro-intestinales - invasions virales, parasitaires, bactériennes, ulcère gastroduodénal et gastrite.

Chez l'adulte, une forte fièvre et des vomissements sont observés suite à une intoxication alimentaire, une infection intestinale et une aggravation d'une gastrite ou d'une cholécystite. Une augmentation significative de la température corporelle, des vomissements, des sueurs et des tremblements des membres peuvent être les signes d'une faiblesse extrême due à une intoxication ou à une douleur intense, par exemple en cas de rupture d'un ovaire ou d'une trompe de Fallope lors d'une grossesse extra-utérine. Ces mêmes manifestations peuvent être de nature hystérique et résulter d'un stress important ou d'un surmenage.

L'apparition soudaine de tels symptômes peut être le signe d'une pancréatite aiguë, d'une occlusion intestinale, d'une appendicite aiguë, d'une hépatite ou d'une atteinte du système nerveux central. Une hyperthermie et des vomissements biliaires sont également observés en cas de péritonite.

Une éruption cutanée et une forte fièvre chez un adulte peuvent être les symptômes d'infections infantiles (rougeole, rubéole, varicelle, scarlatine) et d'une infection adulte (syphilis). La méningite s'accompagne d'hyperthermie et d'éruptions cutanées. Si un patient atteint de mononucléose infectieuse a pris un médicament appartenant à la famille des pénicillines semi-synthétiques (ampicilline, ampiox, amoxil), il présentera des taches rouges sur tout le corps. Une éruption cutanée associée à une hyperthermie est observée dans le typhus, l'herpès, le lupus érythémateux disséminé, les réactions allergiques et les infections toxiques. Il existe un large groupe de maladies dont la symptomatologie comprend une éruption cutanée et une hyperthermie; de telles manifestations nécessitent donc une consultation spécialisée.

Une forte fièvre, un mal de gorge et un nez qui coule chez un adulte évoquent d'abord une infection virale, une infection virale respiratoire aiguë banale. De nombreux virus sont prêts à attaquer notre système respiratoire. Ils se transmettent principalement par des gouttelettes en suspension dans l'air: éternuements et toux dans un magasin, dans un bus, un employé enrhumé arrivant au travail… Et puis, le lendemain, trois ou quatre jours plus tard, le nez qui coule, le mal de gorge et, le soir, la température montait.

Le plus souvent, on rencontre des rhinovirus. Cette maladie se caractérise par des symptômes de rhume prononcés: écoulement nasal, catarrhes dans la gorge et toux. Une forte fièvre est rare en cas d'infection à rhinovirus. En général, l'organisme réagit rapidement à l'agent pathogène instable et l'intoxication est minime. Cependant, l'hyperthermie ne peut être totalement exclue; elle dépend en grande partie de l'état du système immunitaire et du système nerveux, ainsi que de la présence de maladies chroniques.

Les adénovirus sont plus résistants à l'environnement extérieur. Ils se transmettent non seulement par l'air lors de la toux et des éternuements, mais aussi par les objets et les aliments, et sont responsables d'environ un dixième des infections virales respiratoires aiguës. Ils se manifestent par un écoulement nasal, des maux de gorge et une hyperthermie, affectent la muqueuse oculaire et provoquent une inflammation de la conjonctive, caractéristique d'une infection à adénovirus. Le tissu lymphoïde est parfois impliqué dans le processus: les amygdales et les ganglions lymphatiques cervicaux augmentent de volume. L'infection à adénovirus est source de complications: amygdalite, otite, sinusite, myocardite.

Paramyxovirus (rougeole, oreillons, rubéole, infection respiratoire syncytiale, parainfluenza et autres): l'infection se produit par voie respiratoire. La maladie débute par des symptômes respiratoires et une élévation de la température. Certaines infections (maladies infantiles) présentent des signes spécifiques supplémentaires. Leur dangerosité n'est pas tant intrinsèque, mais plutôt due à leur capacité à entraîner des complications.

La grippe intestinale, ou infection à réovirus, débute également par un écoulement nasal, un mal de gorge et une toux, puis s'ajoutent des symptômes d'atteinte gastro-intestinale: vomissements et diarrhée. Une température élevée n'est pas typique, le plus souvent subfébrile, mais elle ne peut être exclue. Les adultes de 25 ans sont généralement déjà immunisés contre les réovirus, mais il n'existe pas de règle sans exception.

Chez l'adulte, la maladie se manifeste par des maux de tête, des douleurs osseuses, des frissons et une forte fièvre. Avec le temps, un écoulement nasal et un mal de gorge s'ajoutent, laissant suspecter une infection grippale. La phase aiguë dure environ cinq jours. La maladie est contagieuse et, en l'absence de repos au lit, elle est lourde de complications.

Cependant, de nombreuses maladies décrites ci-dessus commencent par une forte et brusque augmentation de température: méningite, mononucléose infectieuse, leptospirose, typhoïde et paludisme (elles peuvent être rapportées d'un voyage dans des pays chauds).

L'hépatite virale A se manifeste souvent de cette façon, et les symptômes spécifiques permettant de reconnaître la maladie apparaissent plus tard, deux ou trois jours plus tard. Par conséquent, une température élevée chez un adulte indique la nécessité de consulter un médecin ou de le faire venir à domicile (selon l'état du patient).

L'hyperthermie est particulièrement dangereuse en cas de catastrophe cérébrale. L'hypothermie est considérée comme un signe pronostique plus favorable. Ces patients ne présentent généralement pas de déficits neurologiques importants et récupèrent et se rééduquent plus rapidement.

Une température élevée lors d'un accident vasculaire cérébral chez un adulte entraîne une propagation rapide de la zone de lésion ischémique et indique des complications graves: le développement d'un œdème cérébral étendu, des rechutes d'infections chroniques latentes, des lésions de l'hypothalamus, le développement d'une pneumonie ou une réaction à un traitement médicamenteux.

Dans tous les cas, lorsque la température d'un adulte atteint des niveaux fébriles et dure plusieurs jours, il est nécessaire de consulter un médecin et de déterminer la cause de cette affection.

Diagnostic

La fièvre n'est qu'un des symptômes de la maladie. Pour en déterminer la cause, il est nécessaire de consulter un spécialiste qui, après examen et interrogatoire du patient, ainsi que les analyses de laboratoire et instrumentales nécessaires, sera en mesure d'établir un diagnostic et de prescrire un traitement adapté.

Presque toujours, des analyses de sang et d'urine sont prescrites aux patients. Elles peuvent suffire au diagnostic de nombreuses maladies. Par exemple, dans la mononucléose infectieuse, des cellules spécifiques apparaissent dans le sang: des cellules mononucléées, absentes chez une personne en bonne santé.

En cas de suspicion de thyrotoxicose, un test sanguin est effectué pour les hormones thyroïdiennes; pour exclure la syphilis en cas d'éruptions cutanées chez un adulte, un test de réaction de Wasserman est effectué.

En cas d'amygdalite et de scarlatine, un examen bactériologique d'un frottis des amygdales est effectué; le seul moyen d'exclure (confirmer) une méningite ou une encéphalite est une ponction du liquide céphalo-rachidien, qui permet non seulement d'établir un diagnostic, mais également d'identifier l'agent pathogène.

Au début de la maladie (avant le début d'une antibiothérapie intensive), la leptospirose est déterminée à l'aide d'un examen microscopique du sang dans un champ sombre; une semaine après le début de la maladie, une microscopie urinaire est réalisée.

La suspicion de lymphogranulomatose est confirmée par une biopsie du ganglion lymphatique avec examen microscopique du tissu lymphoïde.

Les tests prescrits dépendent des symptômes de la maladie qui indiquent son origine.

De plus, pour établir le diagnostic correct, les diagnostics instrumentaux nécessaires sont prescrits en fonction de la maladie suspectée - radiographie, échographie, tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique, fibrogastroduodénoscopie et autres.

Sur la base des résultats des examens, des diagnostics différentiels sont effectués, le type d'agent pathogène dans les maladies infectieuses est déterminé et un traitement approprié est prescrit.

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Est-il nécessaire de faire baisser une température élevée chez un adulte?

Les actions du patient et de ses proches dépendent de nombreux facteurs. Il faut tout d'abord tenir compte de l'état du patient, de la température et de la durée de l'hyperthermie. Le patient doit être placé dans une pièce fraîche (environ 20 °C), mais pas froide, régulièrement aérée. Il est conseillé d'allumer l'humidificateur. Le patient doit porter des sous-vêtements légers en tissu naturel et être couvert afin d'assurer un transfert de chaleur optimal. Les sous-vêtements doivent être secs. En cas de forte transpiration, changez de vêtements et de lit. Si le patient frissonne, couvrez-le chaudement, réchauffez-le et massez-lui les membres. S'il n'a pas froid, vous pouvez même le couvrir d'un drap léger (il doit être confortable: ni chaud, ni froid).

De nombreuses personnes s'interrogent sur la nécessité de faire baisser la température d'un adulte. Si la personne n'a jamais eu de convulsions accompagnées de fièvre et que son état est satisfaisant, la température ne peut pas baisser le premier jour, même entre 39 et 40 °C. Il est impératif de surveiller l'état du patient, de lui assurer du repos et de lui donner suffisamment de boissons chaudes, dont la température est approximativement égale à sa température corporelle. Le lendemain, un médecin doit être consulté.

Conséquences et complications

Une hyperthermie prolongée sans réduction périodique de la température peut avoir des conséquences néfastes pour l'organisme, bien que l'augmentation de la température soit dans la plupart des cas un processus compensatoire. À une température supérieure à 38 °C, la plupart des micro-organismes pathogènes, et même les cellules tissulaires modifiées par le processus tumoral, meurent. Cependant, si la température ne baisse pas pendant plus de trois jours, les tissus de notre corps peuvent souffrir d'hypohydratation et de manque d'oxygène.

Par exemple, lorsque la température augmente, les vaisseaux sanguins se dilatent brusquement. Cette dilatation est nécessaire au maintien du flux sanguin systémique, mais elle entraîne simultanément une chute de pression et un début de collapsus. Bien sûr, cela ne se produit pas dans les premières heures, mais plus la température est élevée et plus elle ne baisse pas, plus le risque de conséquences négatives est élevé.

Lorsque la transpiration augmente, le volume sanguin circulant diminue et sa pression osmotique augmente, ce qui perturbe les échanges hydriques entre le sang et les tissus. L'organisme s'efforce de normaliser les échanges hydriques en réduisant la transpiration et en augmentant la température corporelle. Chez le patient, cela se traduit par une diminution de la quantité d'urine et une soif inextinguible.

L'augmentation de la fréquence respiratoire et la transpiration intense entraînent également une augmentation de la libération de dioxyde de carbone et une déminéralisation de l'organisme, ainsi que des modifications de l'équilibre acido-basique. Avec l'augmentation de la température, la respiration tissulaire se détériore et une acidose métabolique se développe. Même une respiration plus intense ne suffit pas à satisfaire les besoins accrus en oxygène du muscle cardiaque. Il en résulte une hypoxie myocardique, susceptible d'entraîner une dystonie vasculaire et un infarctus du myocarde étendu. Une température élevée prolongée chez l'adulte entraîne une dépression du système nerveux central, une perturbation de l'homéostasie et une hypoxie des organes internes.

Il est important de rappeler que si des taux de mercure fébriles sont observés pendant plus de trois jours, la température doit être abaissée. La cause de cet état doit être déterminée encore plus tôt.

Il arrive qu'une forte fièvre persiste chez un adulte. Dans ce cas, il est nécessaire de consulter un médecin. Si le thermomètre ne dépasse pas 39 °C, vous pouvez contacter votre médecin traitant. Si la température approche 40 °C et que les antipyrétiques ne sont pas efficaces, vous devez appeler une ambulance.

Chez l'adulte, les convulsions dues à une température élevée se développent en raison de la perturbation des processus de régulation des structures cérébrales. Des contractions musculaires réflexes se produisent à différentes températures. Chez les personnes atteintes de maladies du système nerveux central, une élévation de la colonne de mercure à 37,5 °C suffit parfois, bien que la plupart des personnes aient des convulsions à une température supérieure à 40 °C. Les convulsions peuvent être cloniques, lorsque les spasmes musculaires cèdent rapidement la place à la relaxation, et toniques, lorsque le tonus se maintient longtemps. Les spasmes peuvent affecter un groupe musculaire spécifique ou l'ensemble de la musculature du corps. Les contractions musculaires convulsives surviennent généralement lors d'une forte augmentation de la température ou d'une baisse de la pression artérielle. Un patient convulsif ne peut être laissé sans surveillance; il est nécessaire de consulter un médecin d'urgence, car dans un tel état, une insuffisance respiratoire et un collapsus peuvent se développer sur fond de chute brutale de la pression artérielle.

Même sans développement de convulsions, une hyperthermie prolongée sans périodes de baisse de température peut entraîner un épuisement des réserves d'énergie, une coagulation sanguine intravasculaire, un œdème cérébral - des conditions terminales avec une issue fatale.

Une éruption cutanée après une forte fièvre chez un adulte peut le plus souvent être causée par une intoxication médicamenteuse aux antipyrétiques. Généralement, pour toutes les infections (rougeole, scarlatine, typhoïde, méningite, etc.), l'éruption cutanée apparaît alors que la fièvre n'a pas encore baissé. Cependant, les causes de cette éruption peuvent être multiples, notamment la syphilis secondaire. De plus, les infections infantiles comme la rubéole et la varicelle chez l'adulte sont souvent atypiques; les éruptions cutanées après une forte fièvre doivent donc être signalées à un médecin.

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Prévention

Prévenir une forte fièvre signifie ne jamais tomber malade. C'est irréaliste, d'autant plus qu'une augmentation de la température est une réaction protectrice, et que les personnes en bonne santé et bien immunisées tombent généralement malades à cause d'une forte fièvre. Généralement, ces maladies disparaissent plus rapidement qu'une fièvre subfébrile prolongée et asymptomatique.

Pour supporter plus facilement une température élevée, il est nécessaire de bien manger, de faire beaucoup d'exercice, de marcher au grand air, de s'habiller en fonction de la météo et de désinfecter rapidement les foyers d'infection chronique.

Si la température augmente chez une personne souffrant de maladies du système nerveux central ou des vaisseaux sanguins et du cœur, il est nécessaire d'empêcher son augmentation incontrôlée et de consulter rapidement un médecin.

Il est également conseillé d'éviter l'hyperthermie due à la surchauffe, aux surcharges et à une tension nerveuse importante. Par temps chaud, essayez de boire davantage d'eau propre, portez un chapeau et évitez de rester trop longtemps au soleil.

De plus, il est nécessaire d'avoir toujours dans votre armoire à pharmacie à domicile un remède adapté à la température élevée pour vous-même et vos proches, et de l'emporter avec vous lors de randonnées et de voyages.

Prévision

En fait, chacun d'entre nous a déjà dû faire face à des maladies accompagnées de forte fièvre. La grande majorité de ces affections ont un pronostic favorable.

Les personnes à risque, souffrant de convulsions et de maladies qui abaissent le seuil de température, doivent prendre des mesures opportunes, en faisant baisser la température avec des moyens et des méthodes appropriés, ce qui leur permettra également d'éviter les complications.

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