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Affections auto-immunes: causes, symptômes, diagnostic, traitement
Dernière revue: 04.07.2025
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Les maladies auto-immunes impliquent la production d'anticorps dirigés contre des antigènes endogènes. Les cellules porteuses de ces anticorps, comme toute cellule présentant des particules étrangères à leur surface, activent le système du complément, provoquant des lésions tissulaires. Parfois, des complexes antigène-anticorps sont impliqués dans le mécanisme de lésion (réaction d'hypersensibilité de type III). Des maladies auto-immunes spécifiques sont abordées dans d'autres chapitres de cette publication.
[ Causes des maladies auto-immunes
Plusieurs mécanismes de dommages auto-immuns peuvent être nommés.
Les autoantigènes peuvent acquérir des propriétés immunogènes par modification chimique, physique ou biologique. Certains produits chimiques se combinent aux protéines de l'hôte, les rendant immunogènes (comme dans la dermatite de contact). Les médicaments peuvent induire certains processus auto-immuns par liaison covalente aux protéines sériques ou tissulaires. La photosensibilité est un exemple d'autoallergie induite physiquement: la lumière ultraviolette altère les protéines cutanées auxquelles le patient est allergique. Des modèles animaux ont montré que la persistance de l'ARN viral lié au tissu hôte altère biologiquement les autoantigènes, entraînant des troubles autoallergiques tels que le LED.
Les anticorps produits en réponse à un antigène étranger peuvent réagir de manière croisée avec les autoantigènes normaux (réaction croisée entre la protéine M du streptocoque et les structures protéiques du tissu musculaire cardiaque humain).
Normalement, les réactions auto-immunes sont inhibées par des lymphocytes T régulateurs spécifiques. Un défaut des lymphocytes T régulateurs peut être associé ou résulter de l'un des mécanismes mentionnés ci-dessus. Les anticorps anti-idiotypiques (anticorps dirigés contre le site de liaison à l'antigène d'autres anticorps) peuvent interférer avec la régulation de l'activité des anticorps.
Les facteurs génétiques jouent également un rôle. Les proches de patients atteints de maladies auto-immunes présentent souvent le même type d'auto-anticorps, et l'incidence des maladies auto-immunes est plus élevée chez les vrais jumeaux que chez les faux jumeaux. Les femmes sont plus souvent atteintes de maladies auto-immunes que les hommes. Les facteurs génétiques déterminent la prédisposition aux maladies auto-immunes. Chez les patients prédisposés, des facteurs externes peuvent déclencher la maladie (par exemple, certains médicaments peuvent provoquer une anémie hémolytique chez les patients présentant un déficit en G6PD).