Traitement de l'ostéochondrose: massage

Une méthode généralement acceptée pour traiter l'ostéochondrose vertébrale est la thérapie complexe, qui comprend divers exercices thérapeutiques et, en particulier, le massage. L'expérience de l'utilisation du massage en association avec un traitement médicamenteux, des facteurs physiques et des exercices physiques a démontré le rôle important de cette méthode dans l'amélioration de l'efficacité du traitement complexe des patients.

Le but du massage est de stimuler la circulation sanguine et lymphatique dans la zone affectée pour améliorer les processus de régénération; réduire la douleur; restaurer la force et l'endurance musculaire (membres et torse); restaurer la capacité de travail.

Lors de la prescription d'un cours de massage, il est nécessaire d'établir la localisation, le stade et la nature du processus pathologique et de procéder à un examen clinique et fonctionnel du patient.

En l'absence de contre-indications absolues et relatives, le massage est prescrit aux stades subaigu et chronique de la maladie.

La technique de massage et son dosage dépendent des manifestations cliniques de la maladie, de l'état du patient, de son système cardiovasculaire, respiratoire et musculaire, de l'âge du patient et de sa tolérance aux procédures de massage (activité physique).

Le massage est l’un des moyens de rééducation physique avec l’utilisation d’exercices physiques.

Le mécanisme d'action du massage repose sur des processus réflexes, neurohumoraux, neuroendocriniens et métaboliques complexes et interdépendants, régulés par le système nerveux central. Le maillon initial de ces réactions est l'irritation des mécanorécepteurs cutanés, qui transforment l'énergie des stimuli mécaniques en impulsions pénétrant dans le système nerveux central; les réponses qui en résultent contribuent à la normalisation des fonctions régulatrices et coordinatrices du système nerveux central, à la suppression ou à la réduction des manifestations de parabiose, à la stimulation des processus de régénération et à la restauration de la fonction des nerfs périphériques. L'excitabilité du système nerveux, selon l'état fonctionnel initial, la phase du processus pathologique et la technique de massage, peut diminuer ou augmenter. Les réactions locales qui surviennent sous l'influence de l'action mécanique directe du massage sur les tissus de la zone massée sont, dans une certaine mesure, l'expression d'une réaction réflexe généralisée de l'organisme. Dans ce cas, l'apparition de substances biologiquement actives dans le milieu humoral, produits de la dégradation des composés protéiques du tissu musculaire (histamine, acétylcholine, etc.), qui jouent un rôle actif dans la stimulation de la fonction adaptative-trophique du système nerveux sympathique supérieur, revêt une importance particulière. Grâce à l'implication de tous ces liens, sous l'influence de techniques de massage dosées, les mécanismes protecteurs-adaptatifs sont mobilisés et entraînés, ce qui contribue à un effet thérapeutique dans de nombreuses maladies et, chez les personnes en bonne santé, à une amélioration physique.

Indications du massage

A. Massage thérapeutique:

• stade de rémission incomplète;
• remise;
• atrophie musculaire sévère;
• douleur importante dans la région des apophyses épineuses et des muscles paravertébraux, points de sortie du nerf sciatique, révélée par la palpation.

B. Massage réflexe-segmentaire:

• syndrome douloureux sévère avec troubles statiques-dynamiques;
• la présence de troubles vasculaires chez les patients en phase de rémission incomplète et de rémission.

Contre-indications au massage

1. Contre-indications pour les maladies cardiovasculaires:

• rhumatisme en phase active;
• malformations cardiaques mitrales combinées avec sténose prédominante des orifices des veines pulmonaires, avec une tendance à l'hémoptysie et à la fibrillation auriculaire;
• anomalies des valves cardiaques au stade de décompensation et anomalies aortiques avec prédominance de sténose aortique;
• insuffisance circulatoire stade IIB et III, insuffisance coronaire accompagnée de crises fréquentes d'angine de poitrine ou de signes d'insuffisance ventriculaire gauche, asthme cardiaque;
• maladie thromboembolique;
• anévrismes de l'aorte, du cœur et des gros vaisseaux;
• hypertension de stade III;
• stades tardifs de l'athérosclérose des vaisseaux cérébraux avec symptômes d'insuffisance circulatoire cérébrale chronique de stade III (selon NK Bogolepov);
• endartérite compliquée de troubles trophiques, gangrène;
• varices importantes avec troubles trophiques;
• inflammation des ganglions et des vaisseaux lymphatiques;
• angéite allergique systémique, survenant avec des éruptions cutanées hémorragiques et autres éruptions cutanées;
• maladies du sang;
• insuffisance circulatoire aiguë.

2. Contre-indications pour les maladies du système nerveux central et périphérique:

• syndrome douloureux;
• inflammation de la moelle épinière et de ses membranes, compliquée de troubles trophiques;
• tumeurs bénignes et malignes de localisations diverses;
• lésion tuberculeuse du système nerveux;
• sclérose sévère des vaisseaux cérébraux avec tendance à la thrombose et à l'hémorragie;
• maladies mentales avec agitation excessive, psychisme significativement altéré;
• fatigue mentale excessive;
• maladies du système nerveux autonome lors d'une exacerbation.

3. Contre-indications pour les maladies de peau:

• diverses maladies de la peau, des ongles et du cuir chevelu d’étiologie infectieuse, fongique et inconnue;
• verrues, éruptions cutanées diverses, lésions, irritations cutanées, verrues planes, lésions cutanées pustuleuses et inflammatoires aiguës, eczéma, rosacée aiguë, herpès, molluscum contagiosum, écorchures et fissures, ainsi que ulcères trophiques.

4. Contre-indications pour les maladies respiratoires:

• états fébriles aigus;
• bronchectasie au stade de la dégradation des tissus;
• insuffisance cardiaque pulmonaire de grade III;
• forme active de la tuberculose;
• tumeurs bénignes et malignes des organes abdominaux.

5. Contre-indications aux lésions traumatiques et aux maladies de l'appareil locomoteur et aux interventions chirurgicales sur les organes thoraciques et abdominaux:

• états aigus et subaigus du patient, accompagnés de réactions inflammatoires générales et locales prononcées - augmentation de la température corporelle, VS, œdème inflammatoire, hémorragie étendue, saignement, thrombose vasculaire, etc.
• processus purulents dans les tissus et éruptions cutanées pustuleuses étendues;
• risque de saignement et d’anévrisme vasculaire;
• ostéomyélite aiguë;
• lésions tuberculeuses des os et des articulations au stade aigu;
• nouvelles formations d’os et d’articulations;
• insuffisance circulatoire aiguë;
• œdème pulmonaire;
• insuffisance rénale et hépatique.

Le massage thérapeutique est divisé en 2 parties selon sa forme:

• massage général;
• massage privé (local).

Lors d'un massage général, tout le corps est massé. La durée du massage est de 50 à 60 minutes.

Le temps nécessaire au massage est réparti comme suit:

• 20 min par torse (10 min par côté);
• 10 minutes pour chaque membre (5 minutes pour chaque côté).

ATTENTION! La durée du massage général doit être fonction de la surface du corps massée et du soulagement des masses musculaires.

Le massage local fait référence au massage de parties individuelles du corps, telles que les membres inférieurs et le dos, ou la zone de la poitrine et les membres supérieurs, etc.

La séquence de massage varie selon les cas. Certains estiment qu'il faut commencer par les extrémités.

Nous recommandons de commencer par un massage de grandes zones du corps pour accélérer la circulation sanguine et lymphatique générale, ce qui a un effet « suceur » sur les tissus environnants.

Il existe différentes techniques de massage de base:

• caresser;
• trituration;
• pétrissage;
• hacher (tapoter, tapoter, secouer).

Chaque procédure de massage se compose de trois sections:

• introductif;
• principal;
• final.

La phase d'introduction de la procédure permet au corps du patient de se préparer progressivement à l'augmentation de la charge. Elle dure 2 à 3 minutes et est réalisée à l'aide de techniques de massage douces.

Durant la phase principale, un entraînement (thérapeutique général et spécifique) est réalisé sur le corps du patient. Durant cette phase, diverses techniques de massage sont utilisées pour réaliser les tâches définies par le médecin. La durée du massage est de 5 à 15 minutes.

Dans la dernière partie, l'intensité des techniques de massage est réduite. Il est recommandé d'introduire des exercices de respiration et des exercices pour les petites articulations et les groupes musculaires.

Directives pour la réalisation d'un massage thérapeutique:

• le choix des techniques de massage, leur séquence et leur intensité, le dosage de la charge et les positions de départ doivent être adaptés à l'état général du patient, à ses caractéristiques d'âge et à son niveau de forme physique;
• la procédure doit combiner des effets généraux et spéciaux sur le corps du patient; il est donc recommandé d'utiliser des exercices physiques (isotoniques et isométriques);
• lors de l'élaboration d'une procédure, il convient de respecter le principe de progressivité et de cohérence de l'augmentation et de la diminution de la charge;
• les techniques de massage ne doivent pas augmenter la composante douloureuse après la procédure, il est donc nécessaire d'utiliser des techniques douces dans les 2-3 premières procédures;
• ce n'est qu'après que la douleur a diminué (généralement à partir de la 4ème intervention) que la peau, le tissu sous-cutané et les muscles doivent être touchés avec une approche différenciée de ces derniers; l'intensité et le nombre de techniques de massage sont augmentés;
• le massage ponctuel des zones douloureuses est contre-indiqué lors des premières interventions en raison de la possibilité d'une augmentation de la douleur;
• après la 2e à la 4e intervention, il faut ajouter un massage musculaire différencié, ainsi que des techniques de frottement et de vibration;
• Ce n'est qu'à partir de la 5ème intervention qu'il est recommandé d'agir sur les troncs nerveux et les points douloureux; dans ce cas, ils sont capturés successivement lors des interventions suivantes, en utilisant d'abord des techniques d'effleurage et en ajoutant progressivement des frottements et des vibrations;
• pour les douleurs légères, les techniques et la séquence d'action sont les mêmes que pour les douleurs intenses, mais l'action différenciée sur les muscles, les troncs nerveux et les points douloureux commence à un stade plus précoce (lors de la 2e-3e intervention);
• l'intensité de l'impact des différentes techniques doit être progressivement augmentée: au début, on utilise des caresses superficielles, puis on ajoute des caresses profondes (sans augmenter la douleur!); le frottement doit progressivement devenir plus énergique, la force des vibrations ainsi que leur vitesse, leur fréquence et leur amplitude augmentent;
• Les deux derniers jours du traitement doivent être consacrés à l'enseignement aux patients des techniques d'auto-massage recommandées pour les séances ultérieures à domicile (AF Verbov, NA Belaya).

La durée des 2 à 3 premières séances de massage est de 5 à 8 minutes, puis elle est progressivement augmentée jusqu'à 15 à 20 minutes.

Le massage peut être prescrit quotidiennement ou tous les deux jours. Au total, 10 à 18 séances de massage sont recommandées pour une cure.

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L'effet du massage sur la peau

Le massage élimine mécaniquement les cellules épidermiques mortes de la peau, tout en augmentant le flux sanguin artériel vers la zone massée, augmentant ainsi la température locale et améliorant la nutrition des tissus. L'augmentation de la vitalité des tissus, sous l'effet de l'augmentation du flux sanguin artériel, améliore l'élasticité de la peau: elle devient plus souple, plus lisse et plus ferme (effet cosmétique).

Sous l'influence des techniques de massage, l'écoulement du sang veineux et de la lymphe s'améliore, ce qui contribue à son tour à réduire l'enflure et la congestion non seulement dans la zone massée, mais également dans les zones situées plus près de la périphérie (par exemple, le massage des épaules réduit l'enflure de l'articulation du coude, de l'avant-bras).

L'amélioration de la respiration cutanée et l'augmentation de la sécrétion des glandes cutanées contribuent à l'élimination des produits métaboliques. Sous l'effet du massage cutané, la libération d'histamine et d'acétylcholine augmente, créant ainsi des conditions favorables à l'activité musculaire et accélérant la transition de l'excitation nerveuse d'un élément à l'autre.

En agissant sur de nombreux récepteurs nerveux intégrés dans la peau, le massage provoque une réponse du corps qui peut être différente (relaxation - excitation) selon les techniques utilisées, la durée de leur impact et la zone du corps sur laquelle les techniques de massage sont pratiquées.

La peau est la première à ressentir l'irritation produite par le massage. Cet effet peut être direct, résultant d'une action immédiate sur la peau, mais dans la plupart des cas, la réponse dépend d'un mécanisme réflexe complexe qui agit sur l'ensemble du corps par l'intermédiaire du système nerveux.

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L'effet du massage sur les systèmes circulatoire et lymphatique

Le système lymphatique, partie intégrante du système cardiovasculaire et lien entre tous les milieux liquides de l'organisme, joue un rôle important dans le maintien de l'homéostasie. Sa participation directe aux échanges entre le sang et le liquide intercellulaire, d'une part, et le liquide intercellulaire et les cellules, d'autre part, ne fait aucun doute. Ce dernier point s'explique par le fait que le système lymphatique est un appareil de drainage des espaces conjonctifs intercellulaires; par conséquent, les fonctions de résorption et de transport adéquates des capillaires et vaisseaux lymphatiques prédéterminent largement l'intensité des processus métaboliques dans la microcirculation. L'effet du massage sur les systèmes circulatoire et lymphatique se traduit par une accélération de l'écoulement du sang veineux et de la lymphe hors des organes. L'augmentation locale du débit sanguin veineux sous l'effet du massage entraîne la même augmentation du débit sanguin dans les veines adjacentes et dans les capillaires plus éloignés. Le massage, qui provoque une dilatation modérée des vaisseaux périphériques, facilite le pompage cardiaque et le travail de l'oreillette et du ventricule gauches, car il détourne le sang des organes internes vers la peau et les muscles. L'action aspirante de la cage thoracique assure quant à elle la circulation lymphatique. Au repos, la lymphe s'écoule moins des membres. Les mouvements actifs et passifs des membres et du tronc augmentent le flux lymphatique. L'accélération du flux lymphatique pendant le travail musculaire résulte évidemment d'une augmentation de la surface de filtration capillaire, de la pression de filtration et du volume de liquide interstitiel. Dans ce cas, le système lymphatique, en éliminant l'excès de filtrat capillaire, participe directement à la normalisation de la pression hydrostatique dans l'espace interstitiel. L'augmentation de la fonction de transport du système lymphatique s'accompagne simultanément d'une stimulation de la fonction de résorption.

Ainsi, l'accélération du flux lymphatique est une expression spécifique de la participation du système lymphatique à la régulation du volume de plasma circulant, à la restauration des indicateurs perturbés de l'homéostasie et au maintien de conditions optimales pour les processus métaboliques dans les espaces intercellulaires.

Les techniques de massage combinées à des exercices physiques s'accompagnent de modifications de l'activité fonctionnelle du système lymphatique et de sa composition biochimique. Les troubles de l'homéostasie sont corrigés et l'hémodynamique centrale et les paramètres de l'hémomicrocirculation lymphatique sont finement adaptés au niveau requis des processus métaboliques.

L'effet du massage sur le système musculaire et l'appareil articulo-ligamentaire

L'une des propriétés physiologiques des muscles est leur capacité à se contracter, c'est-à-dire à se raccourcir. La contraction musculaire est provoquée par des irritants chimiques, mécaniques et autres. L'effet des techniques de massage sur l'appareil musculo-ligamentaire est également lié aux irritants mécaniques.

Le massage augmente l'élasticité des fibres musculaires, améliore la fonction contractile, réduit l'hypotrophie musculaire, améliore le métabolisme et l'absorption de diverses substances par les cellules musculaires, la circulation lymphatique et sanguine dans les muscles, leur nutrition et leur régénération. Le massage permet de prévenir l'apparition d'adhérences et d'améliorer l'élasticité des cicatrices postopératoires. La fonction contractile des muscles est particulièrement améliorée en cas de blessures et de maladies de l'appareil locomoteur. Le massage soulage la fatigue musculaire et augmente les performances musculaires. Un massage léger et de courte durée restaure les performances des muscles fatigués plus rapidement qu'un repos de courte durée (passif).

Sous l'influence du massage, la circulation sanguine dans les tissus périarticulaires s'améliore, l'appareil capsulo-ligamentaire est renforcé, la résorption des épanchements articulaires est accélérée, la fonction de la membrane synoviale et la mobilité articulaire sont améliorées.

L'effet du massage sur les organes internes et le métabolisme

L'effet du massage sur le système respiratoire se manifeste principalement par une respiration plus profonde et moins fréquente grâce aux connexions réflexes (réflexes viscéromoteurs et viscéro-viscéraux). Le massage des espaces intercostaux améliore la fonction des principaux muscles respiratoires, ce qui contribue à une meilleure saturation de l'organisme en oxygène, à l'élimination des produits métaboliques et au soulagement de la fatigue.

Le massage a un effet positif sur les organes abdominaux. Le rôle principal revient ici au système nerveux et aux glandes endocrines. On suppose que les centres alimentaires sont inhibés par les centres moteurs excités. De plus, lors du travail musculaire (exercices physiques combinés au massage), le rapport entre l'activité des parties parasympathique et sympathique du système nerveux autonome évolue vers la prédominance de cette dernière, ce qui affecte les processus digestifs. Selon l'intensité de l'activité physique (exercices physiques, massage), son effet sur l'activité du tractus gastro-intestinal varie. Un exercice léger et de courte durée augmente la sécrétion gastrique et la capacité digestive du suc gastrique. Un travail plus intense entraîne une diminution de l'acidité et de la capacité digestive du suc gastrique, ainsi qu'une inhibition de la motilité gastrique. Une activité physique intense (diverses techniques de massage intenses et prolongées combinées à des exercices physiques) supprime complètement la phase réflexe complexe de la sécrétion gastrique et inhibe significativement la phase neurochimique. Ainsi, les massages ou les exercices physiques pratiqués immédiatement après un repas inhibent la sécrétion du suc gastrique durant les premières heures de la période sécrétoire. Si les charges musculaires sont effectuées 2 à 2,5 heures après avoir mangé, elles peuvent même augmenter dans une certaine mesure la sécrétion de suc gastrique et la fonction motrice de l'estomac.

Des charges importantes entraînent un retard de la sécrétion du suc gastrique et de la sécrétion biliaire; cette inhibition est d'autant plus forte que l'intensité de la charge est élevée. Un dosage approprié de massages et d'exercices physiques peut augmenter la sécrétion du suc pancréatique et son activité lipolytique. Le travail musculaire n'inhibe pas la synthèse des enzymes digestives dans le tissu pancréatique. Seule leur sécrétion dans la cavité intestinale est inhibée. L'adaptation à la pratique systématique de massages et d'exercices physiques supprime l'effet inhibiteur de la charge sur les processus digestifs.

Sous l'influence du massage, l'équilibre acido-basique n'est pas perturbé en raison de la capacité accrue du sang à absorber l'oxygène, ce qui empêche le développement de l'acidose et une augmentation de la quantité d'acide lactique, donc le massage, surtout lorsqu'il est utilisé après un effort physique important, crée des conditions favorables aux processus d'oxydoréduction et aide à éliminer les produits finaux du métabolisme du corps.

Sous l'effet du massage, la diurèse augmente significativement, surtout après une activité physique intense. L'élimination des substances azotées augmente également. De plus, cette activation de la diurèse après un massage général énergique dure presque une journée. L'augmentation de la diurèse étant plus importante lors du massage des muscles fatigués que lors du massage des muscles non fatigués, elle doit être considérée comme un facteur positif accélérant l'élimination des produits métaboliques des muscles fatigués.

L'effet du massage sur le système nerveux

Le système nerveux est le premier à percevoir l’irritation mécanique appliquée sur la peau du patient par les mains du massothérapeute pendant l’intervention.

En utilisant diverses techniques de massage, en modifiant leur force et leur durée d'action, il est possible de modifier l'état fonctionnel du cortex cérébral, de réduire ou d'augmenter l'excitabilité du système nerveux central, de renforcer les réflexes altérés, d'améliorer la nutrition et les échanges gazeux des fibres nerveuses et la conductivité des impulsions nerveuses.

Le système nerveux, et plus particulièrement ses parties centrales, joue un rôle déterminant dans le mécanisme d'implication du système hypothalamo-hypophyso-surrénalien dans la réponse aux stimulations vibratoires et participe à la mise en œuvre des réactions protectrices et adaptatives de l'organisme. L'effet de certaines techniques de massage (par exemple, les vibrations) sur le corps s'exerce avec la participation des parties supérieures du système nerveux central, dont le cortex cérébral, ce qui est confirmé par la possibilité d'un réflexe vasculaire conditionné à un stimulus mécanique (techniques de massage). Par conséquent, la réaction du corps à l'effet du massage s'effectue grâce à la fermeture de l'arc réflexe à différents niveaux, du réflexe axonal ou des réflexes segmentaires aux formations végétatives supérieures et au cortex cérébral.

L'impact des techniques de massage sur toute zone réflexogène s'accompagne d'une réaction générale du corps qui va au-delà du métamère irrité, qui est de nature adaptative.

Le massage peut augmenter ou diminuer l'excitabilité du système nerveux selon son état fonctionnel et la technique utilisée. Par exemple, les caresses provoquent des émotions positives, un agréable état de paix et de relaxation. À l'inverse, les techniques de massage vigoureuses (comme le pétrissage) peuvent provoquer des sensations désagréables et des réactions végétatives défavorables.

Il a été établi que le cortex cérébral joue un rôle prépondérant dans la formation de la douleur et que celle-ci peut diminuer, voire disparaître, sous l'influence d'un stimulus conditionné. Le massage est un tel stimulus, à condition qu'il soit utilisé strictement selon les indications, en tenant compte de l'état fonctionnel de l'organisme, du stade et de la forme de la maladie. Une réaction adéquate du corps aux différentes techniques de massage se manifeste par une agréable sensation de chaleur, un soulagement des tensions musculaires, une diminution de la composante douloureuse et une amélioration du bien-être général. À l'inverse, si le massage augmente la douleur, provoque des effets indésirables du système cardiovasculaire, des spasmes vasculaires et des signes de faiblesse générale, sa mise en œuvre est contre-indiquée. Il a été établi que la réaction la plus prononcée de l'organe affecté peut être obtenue par irritation lors du massage d'une zone cutanée spécifique associée à l'organe malade par des relations segmentaires-réflexes. Par exemple, le cœur réagit aux massages pratiqués au niveau du corps vertébral C7 _et de la région sous-clavière gauche, et l'estomac à l'irritation provoquée par le massage du corps vertébral Th5 _ou de la peau abdominale, au niveau de la projection de l'estomac sur la paroi abdominale antérieure. Tapoter la région du sacrum stimule le péristaltisme intestinal. Le massage de la colonne lombo-sacrée et de la partie inférieure de la colonne thoracique a un effet régulateur sur la circulation sanguine des organes pelviens et des membres inférieurs. Ces zones sont dites réflexogènes, car elles sont riches en innervation végétative. Le massage sélectif de ces zones est dit réflexo-segmentaire.

Le massage a également un effet prononcé sur le système nerveux périphérique, améliorant l'apport sanguin, l'oxydoréduction et les processus métaboliques dans le tissu nerveux.

L'utilisation de diverses techniques de massage et de leurs combinaisons est appelée « procédure de massage ». Cette procédure peut être locale, lorsque des segments individuels du corps sont massés, ou générale, lorsque le corps entier est massé.

Le massage local stimule le système neuromusculaire et les processus d'oxydoréduction musculaire. Il a un effet bénéfique sur les muscles affaiblis, améliore la régénération en cas de lésions osseuses et articulaires, augmente le tonus musculaire en cas de flaccidité et le normalise en cas de paralysie spastique, etc. Le massage local peut être utilisé en cas de douleur intense, de gonflement des tissus et d'autres modifications pathologiques, ou encore en cas de tissus non altérés (par exemple, lors de l'immobilisation d'un membre blessé, un membre sain est massé). Les impulsions qui en résultent affectent le membre affecté par réflexe.

Sous l'effet du massage général, la circulation sanguine et la contractilité du muscle cardiaque s'améliorent, le flux sanguin vers le cœur augmente, la congestion des tissus et des organes diminue, le métabolisme et la fonction sécrétoire des organes augmentent, la diurèse augmente et l'excrétion d'urée, d'acide urique, de chlorure de sodium et d'autres sels minéraux est activée. Le massage général contribue à réduire l'hypertension artérielle et à améliorer la fonction respiratoire. Il n'existe pratiquement aucune maladie pour laquelle le massage ne soit pas indiqué dans le cadre d'un ensemble de mesures thérapeutiques générales.

Massage réflexe segmentaire

Lorsqu'elle est réalisée, ce ne sont pas les parties du corps qui sont soumises à une action mécanique, mais plutôt les zones de la peau qui sont reliées à certains segments de la moelle épinière, et à travers eux, aux organes internes innervés par ces segments.

Séquence de techniques de massage:

• massage du dos: travail sur les zones paravertébrales; cela conduit à une réduction des changements réflexes périphériques; direction du mouvement de massage - des sections caudales aux sections crâniennes
• massage des zones les plus touchées du bassin, de la poitrine, du cou et des membres;
• massage des muscles des membres; direction des mouvements de massage - des sections distales aux sections proximales;
• massage des tissus superficiels;
• massage des tissus profonds;
• massage des zones de sortie des racines segmentaires; direction du mouvement de massage - de la périphérie vers la colonne vertébrale.

La position du patient pendant le massage est allongée ou assise, avec les muscles détendus au maximum.

Dosage du massage:

A. La dose d’exposition est déterminée par:

• le nombre et la réponse des récepteurs exposés à l’effet;
• l'état des voies nerveuses qui conduisent l'excitation.

B. Le dosage du massage dépend:

• la taille de la zone massée;
• localisation de la zone massée;
• techniques de massage;
• changements dans les tissus du patient;
• durée de la procédure de massage;
• la durée des intervalles entre les procédures de massage;
• nombre de procédures individuelles;

B. Le dosage du massage dépend également de:

1. Type et stade de la maladie:

• au stade aigu, seuls des effets faibles sont utilisés;
• au stade chronique, des traitements intensifs sont utilisés;

2. Âge du patient:

• pour les enfants de moins de 10 ans, les effets du massage doivent être faibles;
• pour les patients âgés de 15 à 30 ans, les effets du massage devraient être plus intenses;
• pour les personnes de plus de 60 ans - intensité moyenne.

3. Intensités de pression:

• Elle devrait augmenter de la surface vers la profondeur du tissu et diminuer des zones caudales-latérales vers les zones crâniennes-médiales.

4. Intervalles entre les procédures:

• En moyenne, il est recommandé d’effectuer 2 à 3 interventions par semaine;
• s'il n'y a pas de contre-indications et que le massage est bien toléré, la procédure peut être effectuée quotidiennement.

5. Nombre total de procédures:

• le massage doit être arrêté lorsque toutes les manifestations réflexes ont été éliminées;
• En moyenne, un traitement nécessite 6 à 12 interventions.

Massage d'acupression

L'acupression provoque une réaction à distance, sans lien anatomique étroit avec la zone irritée. Il est connu que l'impact sur le point organise l'équilibre énergétique, stimule ou apaise (selon la technique d'impact) le système végétatif, régule les processus trophiques, etc.

Dans les procédures d’acupression, des techniques inhibitrices et stimulantes sont utilisées.

• Effet inhibiteur (sédatif, calmant, analgésique):
  • L'entrée dans les points d'activité biologique (PAB) s'effectue par de légers effleurages circulaires, suivis d'un frottement et d'une pression continue. L'effet s'accentue progressivement.
  • direction - rotation du centre du point vers l'extérieur, c'est-à-dire dans le sens des aiguilles d'une montre;
  • l'effet sédatif est assuré par la préhension, le pincement et la vibration continue;
  • sortie du BAT - réduction progressive de l'intensité de l'apport;
  • durée de l'impact sur un BAP - 3-5 min. Sensations exprimées, dites « intentionnelles »: engourdissement, courbatures, ballonnements, chaleur dans le BAP, « chair de poule » le long du méridien correspondant.

Indications: prescrit pour procurer un effet calmant, analgésique, antispasmodique et relaxant sur le système neuromusculaire.

• Effet stimulant (tonique, stimulant):
  • entrer dans le BAT - rotation pulsée, brusque, de courte durée (2-3 secondes) (de l'extérieur vers l'intérieur, c'est-à-dire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre), tapotements, poussée avec un doigt ou vibration;
  • sortie du BAT - retrait rapide et brusque du doigt (pendant 1 à 2 s);
  • durée d'exposition à un BAP - de 30 s à 1 à 2 min;
  • Les sensations du patient sont minimes: douleurs et distensions mineures sans irradiation.

Indications: prescrit pour stimuler le système neuromusculaire. Séquence des massages.

1. Les points situés sur la tête sont massés avant ceux situés sur le corps et les membres.
2. BAT du dos - vers la surface avant du corps.
3. Torse - jusqu'au BAT des membres.
4. On masse d'abord le BAP du membre supérieur, puis le membre inférieur, et enfin, avec une action symétrique, d'abord le BAP des membres gauches, puis des membres droits.
5. Les points corporels sont massés avant les points auriculaires.

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Massage du tissu conjonctif

Le massage du tissu conjonctif est un massage des zones réflexes du tissu conjonctif. Les maladies des organes internes, des vaisseaux sanguins et des articulations entraînent des modifications réflexes prononcées du tissu conjonctif sous-cutané, principalement une altération de son élasticité.

Signes d’augmentation de la tension dans le tissu conjonctif sous-cutané:

• la douleur (sensations douloureuses) survient lors de la palpation;
• lors du massage, une réaction dermographique apparaît sous la forme d'une large bande;
• En cas d'augmentation brutale de la tension, une crête cutanée peut se former au niveau du site de l'AVC.

Technique de massage. Le tissu conjonctif est étiré du bout des doigts. Technique de massage:

• cutané - un décalage se produit entre la peau et la couche sous-cutanée;
• sous-cutané - un décalage se produit entre la couche sous-cutanée et le fascia;
• fascial - le déplacement s'effectue dans le fascia.

ATTENTION! Toutes les techniques ont pour point commun la stimulation des tensions. La position optimale pour le patient est la position allongée sur le côté, car elle détend mieux les muscles. Le massothérapeute privilégie une position diagonale plus physiologique et donc plus économique des doigts, des mains et de la ceinture scapulaire, ce qui prévient les réactions végétatives indésirables.

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