Flatulences (ballonnements abdominaux)

Les flatulences – syndrome de formation ou d’accumulation excessive de déchets gazeux issus du processus de digestion – peuvent survenir lorsque plus de 600 à 700 cm3 de gaz se forment dans l’intestin grêle et le gros intestin au cours de la journée.

Selon la dernière version de la Classification internationale des maladies (CIM 10), les flatulences sont classées dans la classe XVIII des symptômes et anomalies observés lors des examens cliniques. Dans cette classe, les ballonnements ou flatulences sont classés dans la rubrique R14, qui regroupe les signes de pathologies du système digestif.

Il existe trois plaintes principales associées aux « gaz »: les éructations excessives, les ballonnements (flatulences) et le passage excessif de gaz par l’anus.

Les intestins contiennent normalement du gaz, qui pénètre par ingestion d'air (aérophagie), production intestinale directe ou diffusion du sang dans la lumière intestinale. La diffusion du gaz entre la lumière intestinale et le sang est directement proportionnelle à la différence de pression partielle. Ainsi, l'azote (N) pénètre dans la lumière intestinale depuis la circulation sanguine, et l'hydrogène (H) y pénètre également depuis la lumière intestinale.

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Causes des flatulences

Tout d'abord, les flatulences peuvent être dues à une simple suralimentation, lorsque la quantité de nourriture ingérée n'a pas le temps d'être correctement assimilée par l'organisme. Souvent, les flatulences sévères après les repas sont dues aux aliments consommés. Les aliments qui favorisent la formation de gaz dans les intestins comprennent les glucides complexes, les graisses animales, le lait et divers légumes.

Les causes des flatulences peuvent être liées à un déficit congénital ou acquis en enzymes digestives (dyspepsie), entraînant une digestion incomplète des aliments. Dans ce cas, les flatulences persistantes s'accompagnent d'une sensation de lourdeur et d'une sensation de pression intra-abdominale accrue (dans la partie supérieure de la cavité abdominale), et parfois de crampes. En cas de déficit enzymatique, diarrhées et flatulences sont très fréquentes. L'hypolactasie, une intolérance au sucre du lait due à un déficit en bêta-galactosidase, est un exemple de déficit enzymatique.

Cependant, dans la grande majorité des cas, les causes de flatulences sont des troubles fonctionnels du tractus gastro-intestinal et des pathologies des organes de la partie médiane du système digestif: estomac, duodénum, pancréas, vésicule biliaire, intestin grêle et gros intestin.

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De quelles maladies la flatulence est-elle l’un des symptômes?

Les flatulences liées à la gastrite, c'est-à-dire à l'inflammation de la muqueuse gastrique, se manifestent par des gargouillements d'estomac, principalement lors d'une exacerbation de la forme chronique de la maladie, survenant dans un contexte de faible acidité du suc gastrique. La plupart des patients présentant ce diagnostic se plaignent de lourdeurs d'estomac et de flatulences.

Nausées, éructations, flatulences nocturnes et douleurs nocturnes dans l'hypochondre sont des symptômes classiques de l'ulcère duodénal. Le syndrome du côlon irritable et la dyskinésie intestinale se caractérisent par des flatulences matinales.

Les flatulences liées à la pancréatite, causées par un dysfonctionnement du pancréas, provoquent un gonflement de la paroi abdominale et des gargouillements, ainsi que des selles liquides fréquentes contenant des particules alimentaires non digérées et des graisses. Cette pathologie provoque des flatulences fétides, associées à la prédominance d'hydrogène sulfuré dans les gaz intestinaux (dont l'odeur est comparable à celle des œufs pourris), d'indole (qui a une odeur de naphtalène), de scatole et de thiols. Le 3-méthylindole (scatole), libéré lors de la décomposition des acides aminés, a une odeur fécale prononcée, tandis que le thiol soufré (mercaptan) a une odeur tout simplement nauséabonde et n'est pas pour rien présent dans la sécrétion protectrice des mouffettes.

À propos, les flatulences inodores, c'est-à-dire une augmentation des flatulences et des éructations, surviennent le plus souvent en cas d'aérophagie (pneumatose physiologique de l'estomac): déglutition accrue d'air en mangeant et en buvant, mauvaise digestion des aliments dans la cavité buccale, consommation abusive de boissons gazeuses et troubles prolongés de la respiration nasale. Selon les recherches, l'air pénétrant dans la lumière intestinale suite à l'aérophagie représente au moins un tiers, voire la moitié, des gaz intestinaux. La composition chimique des flatulences inodores est composée d'azote, de dioxyde de carbone, d'hydrogène et de méthane.

Les flatulences associées à la cholécystite (inflammation de la vésicule biliaire) se développent en parallèle avec des nausées et des éructations amères. Des brûlures d'estomac accompagnées de flatulences surviennent régulièrement chez les personnes présentant une acidité gastrique élevée ou des calculs biliaires. Des flatulences et une température supérieure à +37,5-38 °C sont observées lors d'une exacerbation de l'inflammation de la vésicule biliaire et de l'apparition d'une cholangite (inflammation infectieuse des voies biliaires).

Les flatulences postopératoires accompagnent presque tous les cas cliniques d'intervention chirurgicale intracavitaire, et plus particulièrement les interventions sur l'estomac, le duodénum et la vésicule biliaire. Les flatulences après une cholécystectomie sont un phénomène fréquent et quasi inévitable, tout comme les autres symptômes de cette affection clinique. Ainsi, les patients après une telle intervention souffrent de flatulences et de douleurs lombaires (douleurs de ceinture), de douleurs dans l'hypochondre droit, de nausées, de diarrhée, de reflux duodénal, etc., pendant au moins six mois supplémentaires.

Les flatulences et les gargouillements dans l'estomac, ainsi que la diarrhée et les flatulences font partie des symptômes de l'inflammation de l'intestin grêle - entérite, dans laquelle la digestion dans l'intestin grêle est considérablement altérée, ainsi que l'entérocolite chronique et les ulcères gastriques à faible acidité.

Les flatulences dans la colite (inflammation du côlon), surtout chronique, sont étroitement liées aux pathologies digestives. Les gastro-entérologues soulignent que cette maladie se caractérise par des éructations constantes, une amertume buccale, des nausées, des flatulences et de la fièvre (pouvant aller jusqu'à la fièvre), une constipation et des flatulences, ainsi qu'une diarrhée et des flatulences accompagnées de ténesme (fausse envie de déféquer).

Chez les patients atteints de colite chronique, des douleurs abdominales sourdes et douloureuses accompagnées de flatulences se manifestent dans le bas-ventre et sur les côtés de la cavité abdominale. Elles s'intensifient après les repas, en marchant et avant la défécation. La présence de flatulences et de mucus dans les selles est également caractéristique d'une exacerbation de la colite chronique, en particulier de la forme muco-membraneuse de cette maladie.

De nombreuses femmes souffrent de flatulences avant leurs règles, ce qui s'explique par les variations hormonales spécifiques de la période prémenstruelle. Les flatulences nerveuses, dites « flatulences psychogènes », sont associées par les experts à une augmentation du stress, qui augmente la synthèse d'adrénaline et, par conséquent, perturbe le fonctionnement des intestins, notamment leur motilité normale.

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Dysbactériose et flatulences

La question de la dysbactériose et des flatulences mérite une attention particulière car le déséquilibre de l’environnement microbiologique obligatoire du gros intestin est l’une des principales causes de la formation de gaz pathologiques.

La formation de gaz intestinaux est un processus naturel, conditionné biochimiquement, auquel participent des colonies de micro-organismes vivant dans l'intestin et exerçant des fonctions enzymatiques. Il s'agit de bifidobactéries à Gram positif (Bifidobacterium), de lactobacilles (Lactobacillus), de bactéries à Gram négatif (Escherichia coli, E. coli), d'Eubacteria, de Fusobactéries, ainsi que de divers types de bactéroïdes (Acidifaciens, Biacutis, Distasonis, Gracilis, Fragilis, Ovatus, Putredinis, etc.).

De plus, le climat microbiologique normal de l'intestin est maintenu par des bactéries opportunistes à Gram positif du genre Peptostreptococcus anaerobius - peptostreptocoques Clostridia, entérobactéries Enterobacter aerogenes, Klebsiella, anaérobies de la famille Propionibacterium (propionobactéries), etc.

La dysbactériose se manifeste, d'une part, par la disparition ou la réduction significative du nombre de bifido- et lactobacilles et d'E. coli. D'autre part, la proportion de bactéries opportunistes augmente. Si une dysbactériose et des flatulences surviennent, cela signifie que:

• en raison d'un manque de bifidobactéries, l'intensité de la digestion pariétale enzymatique dans l'intestin grêle diminue, le volume de glucides et d'acides aminés non digérés et de nutriments non absorbés augmente;
• une carence en lactobacilles conduit à une alcalinisation du milieu intestinal et, par conséquent, à une augmentation de l'activité des processus de putréfaction, accompagnée de la libération d'hydrogène et de méthane;
• la dégradation du lactose dans les intestins est altérée, ce qui est facilité par E. coli.

Il faut tenir compte du fait que si tous les gaz formés lors de la digestion des aliments sortaient des intestins par le rectum, ce ne serait pas 600 à 700 cm3, mais en moyenne pas moins de 25 000 à 40 000 cm3 par jour...

Heureusement, la microflore intestinale contient non seulement des bactéries productrices de dioxyde de carbone, d'azote, d'hydrogène et de méthane, mais aussi des micro-organismes qui absorbent ces gaz. Lorsque l'équilibre biologique de leurs relations symbiotiques est perturbé, on parle de flatulences.

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Pathogénèse des ballonnements

Il a été suggéré que les crises de pleurs récurrentes chez les nourrissons âgés de 2 à 4 mois seraient dues à des douleurs, appelées « coliques », dont l'apparition a été attribuée à des spasmes intestinaux intermittents ou à la formation de gaz. Cependant, les études menées sur des nourrissons souffrant de coliques n'ont montré aucune augmentation de la production d'H2 ni du temps de transit oro-caecal. Par conséquent, la cause des coliques infantiles reste incertaine.

Éructations excessives

Les éructations sont causées par l'ingestion d'air ou de gaz provenant de boissons gazeuses. L'aérophagie s'observe généralement en petites quantités lors des repas et des boissons, mais certaines personnes avalent inconsciemment de l'air en continu en mangeant, en fumant et dans d'autres situations, notamment lorsqu'elles sont excitées. Une salivation excessive augmente l'aérophagie et peut être associée à divers troubles gastro-intestinaux (reflux gastro-œsophagien), à des prothèses dentaires mal ajustées, à certains médicaments, à la consommation de chewing-gums ou à des nausées, quelle qu'en soit l'origine.

La cause la plus fréquente d'éructations est l'air avalé. Seule une petite quantité pénètre dans l'intestin grêle; la quantité d'air dépend probablement de la position du corps. En position debout, l'air est expulsé librement; en décubitus dorsal, l'air est situé au-dessus du niveau du liquide gastrique, ce qui facilite son passage dans le duodénum. Les éructations excessives peuvent également être involontaires; les patients qui éructent après avoir pris des antiacides peuvent attribuer l'amélioration à l'éructation plutôt qu'aux antiacides, et peuvent donc provoquer délibérément des éructations dans l'espoir de réduire les symptômes.

L'apparition de flatulences peut être la conséquence de diverses maladies gastro-intestinales (par exemple, aérophagie, dyspepsie non ulcéreuse, gastrostase, syndrome du côlon irritable) ainsi que de troubles non liés au tractus gastro-intestinal (par exemple, ischémie myocardique). Cependant, la production excessive de gaz intestinaux n'est pas directement liée à ces troubles. Chez la plupart des personnes en bonne santé, une quantité de gaz de 1 l/h peut être introduite dans l'intestin sans provoquer de symptômes. Il est probable que de nombreux symptômes soient associés à tort à une « accumulation excessive de gaz ».

D'autre part, certains patients présentant des symptômes gastro-intestinaux récurrents sont souvent intolérants aux gaz, même en faible quantité: la distension rétrograde du côlon par gonflage, distension par ballonnet ou insufflation d'air pendant la coloscopie provoque souvent une gêne importante chez certains patients (par exemple, les patients atteints du syndrome du côlon irritable), mais une gêne minime chez d'autres. De même, les patients souffrant de troubles alimentaires (par exemple, anorexie, boulimie) sont souvent sensibles et particulièrement perturbés par des symptômes tels que les ballonnements. Ainsi, le trouble sous-jacent chez les patients se plaignant de « gaz » pourrait être dû à une sensibilité intestinale excessive. La modification de la motilité pourrait être efficace dans le traitement symptomatique.

Gaz excessifs (production excessive de gaz par les intestins)

La quantité et la fréquence des flatulences produites par le rectum sont très variables. Comme pour l'augmentation de la fréquence des selles, certaines personnes se plaignent de flatulences fréquentes, avec une perception erronée de ce qui est normal. Le nombre moyen de flatulences est d'environ 13 à 21 par jour. L'enregistrement objectif des flatulences par le patient (à l'aide d'un journal) constitue la première étape de l'évaluation du trouble.

Les flatulences sont un sous-produit du métabolisme bactérien intestinal; elles ne sont pas produites par l'air avalé ni par la rétrodiffusion de gaz (principalement de l'azote) provenant de la circulation sanguine. Le métabolisme bactérien produit des quantités importantes de H2 et de méthane (CH2), et est produit en grande quantité après l'ingestion de certains fruits et légumes contenant des glucides non digestibles (p. ex., haricots blancs à la sauce tomate) et chez les patients atteints de syndromes de malabsorption. Chez les patients présentant un déficit en disaccharidase (généralement en lactase), de grandes quantités de disaccharides pénètrent dans le côlon et sont fermentées en azote. La maladie cœliaque, la sprue, l'insuffisance pancréatique et d'autres causes de malabsorption des glucides doivent également être prises en compte comme des cas de production excessive de gaz coliques.

Le SN se forme lorsque les bactéries métabolisent des substances exogènes (fibres alimentaires) et endogènes (mucus intestinal) dans le côlon; la quantité de gaz produite dépend de la nature des aliments. Certaines personnes excrètent constamment de grandes quantités de SN. Cette tendance à produire de grandes quantités de gaz est héréditaire, apparaissant dès la petite enfance et persistant tout au long de la vie.

Il se forme également lors du métabolisme des bactéries, lors de la réaction entre HCO3 ^et H2. La source de H2 peut être l'HCl présent dans le suc gastrique ou les acides gras; H2 est libéré lors de la digestion des graisses, formant parfois plusieurs centaines de méq.

Les résidus acides formés par la fermentation bactérienne des glucides non absorbés dans le côlon peuvent également réagir avec le HCO_ ^pour former du CO₂ _. Cela peut parfois provoquer des ballonnements, mais l'absorption rapide du CO₂ _dans le sang prévient les flatulences.

L'alimentation joue un rôle majeur dans la détermination des schémas de production de gaz chez les individus, mais d'autres facteurs qui ne sont pas encore entièrement compris (par exemple, les différences dans la motilité colique et la flore bactérienne) peuvent également jouer un rôle.

Malgré la nature inflammable de H et CH4 _, la proximité d'une flamme nue ne présente aucun danger lorsque les gaz sont libérés à l'extérieur. Cependant, des explosions de gaz, parfois mortelles, ont été signalées lors de chirurgies de l'intestin grêle et du côlon, ainsi que lors de coloscopies diathermiques; ces interventions ont été réalisées sur des patients présentant une préparation intestinale inadéquate.

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Symptômes de flatulences

Les symptômes des flatulences – en termes de gravité et de facteurs qui les accompagnent – dépendent de la maladie qui provoque ce phénomène.

En cas de problèmes au niveau du tractus gastro-intestinal, les symptômes de flatulence suivants apparaissent:

• sensation de satiété et augmentation de la pression intra-abdominale;
• sensation d'inconfort dans l'épigastre;
• ballonnements ou distension intestinale;
• borborygmes (garements dans l'estomac);
• flatulences accrues (augmentation de la fréquence et du volume des gaz évacués par le rectum);
• éructations;
• nausée;
• diarrhée ou constipation;
• mal au ventre.

Il convient de s'attarder un peu plus sur les douleurs abdominales liées aux flatulences. Lorsque les gaz s'accumulent, les intestins sont comprimés et étirés de manière inégale, ce qui irrite les récepteurs parasympathiques de la douleur. Ceux-ci transmettent des signaux aux axones du système nerveux périphérique de la moelle épinière, qui, à leur tour, transmettent ce signal au cerveau.

Il arrive que les douleurs associées à une augmentation de la production de gaz ne soient pas ressenties dans l'estomac, mais dans la poitrine gauche, comme si le cœur souffrait d'angine de poitrine. En médecine clinique, ces douleurs sont clairement distinguées des flatulences associées à l'accumulation de gaz dans l'angle gauche du côlon, sous le diaphragme. Une telle anomalie anatomique peut d'ailleurs survenir chez les personnes portant des vêtements trop serrés ou présentant des problèmes de posture.

Et des flatulences et des douleurs dans le bas du dos à droite, dans le dos et dans l'hypochondre droit peuvent survenir en présence d'une courbure similaire dans le côlon, mais entre le diaphragme et le foie.

Diagnostic des flatulences

Chez les patients se plaignant d'éructations, la cause immédiate de l'aérophagie, notamment alimentaire, doit être déterminée à partir de l'anamnèse. Les patients se plaignant de gaz et de ballonnements nécessitent une clarification de l'anamnèse des causes somatiques (organiques) (en particulier cardiaques chez les patients présentant des facteurs de risque). Un long historique d'éructations chez les patients jeunes sans perte de poids est peu susceptible d'être dû à une maladie somatique grave, bien qu'un trouble du comportement alimentaire doive être envisagé, en particulier chez les jeunes femmes. Les patients plus âgés, notamment en cas d'apparition de nouveaux symptômes, méritent une évaluation complète avant d'instaurer un traitement pour une augmentation des gaz, réels ou imaginaires.

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Examen physique

L'examen est rarement instructif chez les patients présentant des éructations ou des flatulences. Les patients se plaignant de ballonnements, de gaz et de douleurs du côté gauche nécessitent une évaluation objective plus détaillée des symptômes causés par des maladies gastro-intestinales ou d'autres pathologies.

Étude

En l'absence de suspicion d'étiologie somatique spécifique, l'investigation est limitée. Une cause rare peut être une prolifération bactérienne extrêmement rapide dans l'intestin grêle, diagnostiquée par le test respiratoire à l'hydrogène (H-breath test).

Les flatulences, qui peuvent être à l'origine d'un stress psychosocial important, sont décrites de manière informelle selon leurs caractéristiques: le type « rampant » (ascenseur bondé), qui est libéré lentement et silencieusement, parfois avec des effets nocifs; le type « fu », où plus la température est élevée, plus les flatulences sont odorantes; le type « staccato » ou « tambourinage », agréablement passé en solitude; et le type « aboiement » (décrit dans une communication personnelle), caractérisé par une éruption aiguë et bruyante, qui peut être rapidement interrompue (et souvent interrompue) par une conversation. Le caractère de l'odeur n'est pas une caractéristique notable. Le Pétomane, artiste français spécialisé dans les flatulences, était connu pour son contrôle phénoménal des muscles abdominaux, ce qui lui permettait de contrôler l'émission de gaz intestinaux. Il jouait des mélodies avec des gaz intestinaux sur la scène du Moulin Rouge.

Quel médecin consulter en cas de flatulences? La clarification de l'étiologie de ce complexe symptomatique, le diagnostic des flatulences et les recommandations thérapeutiques sont du ressort des gastro-entérologues.

Tout d'abord, le médecin étudiera en détail les antécédents médicaux du patient et découvrira également comment et ce qu'il mange.

Pour déterminer la cause des flatulences, un examen doit être effectué, qui comprend:

• numération globulaire complète:
• analyse d'urine;
• analyse des selles pour les helminthes;
• examen physico-chimique et bactériologique des selles (coprogramme);
• analyse du niveau d'acidité du suc gastrique;
• gastroscopie ou coloscopie;
• Radiographie des organes abdominaux;
• Échographie de la cavité abdominale et du bassin.

Traitement des ballonnements

Les éructations et les flatulences sont difficiles à réduire, car elles sont généralement causées par une aérophagie inconsciente ou une hypersensibilité à l'accumulation normale de gaz dans l'intestin. Pour réduire l'érophagie, le patient doit éviter de mâcher du chewing-gum ou de fumer. Une affection gastro-intestinale haute (par exemple, un ulcère gastroduodénal) pouvant entraîner une hypersalivation réflexe peut être suspectée. Les boissons gazeuses ou les antiacides doivent être évités s'ils sont associés à des éructations. Les aliments contenant des glucides non digestibles doivent être évités. Les produits laitiers doivent être éliminés de l'alimentation en cas d'intolérance au lactose.

Le mécanisme des éructations fréquentes doit être expliqué et prouvé. Si l'aérophagie est désagréable pour le patient, le biofeedback et la sophrologie peuvent l'aider à apprendre à avaler et à mâcher plus efficacement et à modifier le cycle pathologique aérophagie-inconfort-éructation-soulagement.

Les médicaments sont peu efficaces. La siméthicone détruit les petites bulles de gaz, et divers anticholinergiques ne se sont pas montrés suffisamment efficaces. Certains patients souffrant de dyspepsie et d'une sensation de plénitude postprandiale dans la partie supérieure de l'abdomen trouvent souvent que les antiacides sont efficaces.

Le traitement des flatulences excessives vise à éliminer les facteurs déclenchants. Des aliments riches en matières grasses (par exemple, son, graines de lin) peuvent être ajoutés à l'alimentation pour accélérer le transit intestinal; cependant, chez certains patients, les symptômes peuvent s'aggraver. Le charbon actif contribue à réduire la formation de gaz et les mauvaises odeurs, mais sa capacité à tacher les vêtements et la muqueuse buccale rend son utilisation déconseillée. Les comprimés de chlorophylle réduisent les odeurs et sont mieux acceptés par les patients.

Ainsi, les ballonnements fonctionnels, les flatulences et les flatulences indiquent une évolution chronique intermittente, partiellement traitable. Il est important de convaincre le patient que ces manifestations ne sont pas dangereuses pour la santé.

Intoxication

L'intoxication est extrêmement rare. Un apport en zinc de 100 à 150 mg/jour perturbe le métabolisme du cuivre et entraîne une diminution du taux sanguin de cuivre, une microcytose, une neutropénie et un affaiblissement du système immunitaire. L'ingestion de grandes quantités de zinc (200 à 800 mg/jour), généralement issues d'aliments et de boissons conservés dans des récipients galvanisés, provoque des vomissements et des diarrhées. La fièvre des fondeurs, également appelée fièvre des fondeurs ou frissons du zinc, est causée par l'inhalation de fumées d'oxyde de zinc industriel; elle entraîne des troubles neurologiques. Les symptômes disparaissent après 12 à 24 heures dans un environnement sans zinc.

Comment traiter les flatulences?

À la question de savoir comment se débarrasser des flatulences et par où commencer le traitement, tout médecin répondra: il faut bien manger, soigner les maladies gastro-intestinales et rétablir le fonctionnement normal du système digestif, y compris des intestins. Cela nécessite une thérapie étiotrope et pathogénique combinée.

Mais les flatulences sont le plus souvent traitées avec des médicaments symptomatiques, en essayant de réduire la formation excessive de gaz et, si possible, de la prévenir.

Comment traiter les flatulences? En limitant certains aliments et en prenant des médicaments: absorbants, antigaz, antimousses et carminatifs qui accélèrent l’évacuation des gaz intestinaux.

Vous pouvez réduire l'intensité des gaz et des ballonnements en prenant l'adsorbant le plus populaire: les comprimés de charbon actif. Ce dernier a la capacité d'absorber non seulement les substances nocives, mais aussi les vitamines, les minéraux et les microbes intestinaux bénéfiques pour l'organisme.

Le médicament Smecta est une smectite dioctaédrique (silicate double de magnésium et d'aluminium). Il est utilisé comme remède symptomatique contre la diarrhée chronique et possède des propriétés absorbantes. La dose pour un adulte est de 2 à 3 sachets de poudre (pour la préparation d'une suspension) par jour, et la durée recommandée du traitement ne dépasse pas 7 jours. Les effets secondaires de Smecta comprennent la constipation, les vomissements et… les flatulences.

Les adsorbants comprennent également le médicament Polyphepan (comprimés de 375 mg contenant de la lignine hydrolytique), recommandé pour les maladies du tractus gastro-intestinal, notamment la diarrhée et les flatulences. Les comprimés sont pris par voie orale (1 à 1,5 heure avant les repas); chez l'adulte, la dose quotidienne est de 12 à 16 comprimés; en cas de pathologies chroniques, la prise est effectuée pendant 10 à 15 jours, avec des pauses de 7 à 10 jours. En règle générale, Polyphepan est bien toléré et n'entraîne pas de dysbiose. Cependant, il est contre-indiqué chez les patients souffrant de gastrite anacide, d'atonie intestinale et en cas d'exacerbation d'ulcère gastrique et d'ulcère duodénal.

Le médicament Almagel (autres noms commerciaux: Alumag, Maalox, Gestid, Gastal, Palmagel) contient des hydroxydes d'aluminium et de magnésium, qui neutralisent l'acide chlorhydrique du suc gastrique. Ce médicament est utilisé dans le traitement des maladies gastro-intestinales associées à une acidité accrue du suc gastrique. De plus, grâce à sa teneur en benzocaïne, il agit comme un anesthésique local contre les douleurs gastriques; il possède également un effet adsorbant, laxatif et cholérétique. Almagel est prescrit aux adultes à raison de 1 à 2 cuillères à café 4 fois par jour (une demi-heure avant les repas et avant le coucher). La durée du traitement est de 10 à 12 jours.

Parmi les carminatifs antimousse, les médecins distinguent (et recommandent le plus souvent) la siméthicone (noms commerciaux: Espumisan, Simekon, Espuzin, Alverin, Pepfiz, Sab simplex, Disflatil, Kolikid, Meteospasmil, Bobotik) – sous forme d’émulsion, de suspension et de gélules. L’action thérapeutique de ce médicament repose sur le polymère organosilicié polydiméthylsiloxane, une substance tensioactive. Il dissout les bulles de gaz accumulées dans l’intestin, qui sont librement absorbées par les muqueuses intestinales ou excrétées par l’organisme lors des selles. Posologie du médicament pour les adultes: 1 à 2 gélules, 1 à 2 cuillères à café d’émulsion ou 25 à 50 gouttes de suspension par prise (après les repas, avec de l’eau); à prendre 3 à 5 fois par jour.

De nombreux médecins recommandent de traiter les flatulences sévères après les repas avec Motilium, un médicament qui stimule la motilité intestinale, arrête les vomissements et réduit les éructations et les ballonnements. Un comprimé à dissolution rapide doit être placé sur la langue et avalé sans autre médicament. Le principe actif de Motilium, la dompéridone, agit comme un antipsychotique (neuroleptique) et son effet secondaire se traduit par une augmentation de la production de prolactine par l'hypophyse, ce qui peut entraîner des effets neuroendocriniens indésirables: galactorrhée, gynécomastie, aménorrhée. Ce médicament est contre-indiqué en cas de problèmes hépatiques, rénaux, cardiovasculaires, ainsi que pendant la grossesse.

Enfin, les flatulences et les gargouillements d'estomac sont traités efficacement par des plantes médicinales carminatives: infusions et décoctions de camomille, d'aneth, de fenouil ou de carvi. Dans le célèbre traité médical médiéval « Le Code de santé de Salerne », on peut lire: « Les graines de fenouil soulagent l'accumulation de gaz. » Aujourd'hui, les fruits et l'huile essentielle de fenouil (un parent de l'aneth) sont largement utilisés contre les flatulences, sous forme d'eau d'aneth et d'infusions. Pour préparer une infusion médicinale, prenez 2 cuillères à soupe de graines, faites infuser un verre d'eau bouillante, couvrez le récipient et laissez reposer au moins 60 minutes. Buvez l'infusion plusieurs fois par jour, à raison de 50 ml à la fois.

Exercices contre les flatulences

Les médecins mettent en garde ceux qui aiment s'allonger après un déjeuner copieux: cela peut entraîner de nombreux problèmes intestinaux, notamment des flatulences. Pour améliorer leur bien-être, il est conseillé de pratiquer quotidiennement les exercices suivants contre les flatulences.

• Allongez-vous sur le dos, pliez les genoux, soulevez-les du sol et « pédalez » sur un vélo imaginaire – 20 secondes trois fois avec des pauses de plusieurs secondes entre les deux.
• Restez en décubitus dorsal, pliez les genoux à la largeur des épaules et tendez les bras le long du corps. En vous appuyant sur vos pieds et vos omoplates, décollez votre bassin du sol. Maintenez la position en comptant 1-2-3-4, puis redescendez lentement jusqu'à la position de départ. Nombre de répétitions: 10.
• Allongez-vous sur le ventre, jambes tendues au niveau des genoux et pieds joints; bras pliés au niveau des coudes le long de la poitrine. Soulevez le corps du sol en vous appuyant sur les paumes de vos bras tendus, cambrez le dos et rejetez la tête en arrière. Maintenez cette position 5 secondes, puis redescendez doucement jusqu'à la position de départ. Nombre de répétitions: 10.
• Tenez-vous droit, les pieds écartés à la largeur des épaules, levez les bras pliés et joints derrière la tête. À l'inspiration, penchez-vous en avant (sans plier les genoux); à l'expiration, redressez-vous et penchez-vous en arrière. Répétez 8 à 12 fois.
• Position de départ, comme pour l'exercice précédent, mais mains sur la taille. À 1, levez les mains, puis à 2-3, effectuez une flexion avant souple, doigts au sol. À 4, revenez à la position de départ. Nombre de répétitions: 8-10.

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Aliments contre les flatulences: que peut-on et ne peut-on pas manger?

Certaines des choses que vous ne devriez pas manger lorsque vous avez des flatulences ont déjà été mentionnées ci-dessus (voir la section Causes des flatulences), mais nous allons à nouveau énumérer les aliments qui augmentent la formation de gaz.

Il s'agit du pain de seigle et du pain blanc frais (ainsi que de tous les produits de boulangerie); de toutes les légumineuses (haricots, fèves, pois, lentilles); du millet, de l'avoine, de l'orge perlé et de la semoule; de la viande grasse, de tous les bonbons (sauf le miel naturel); du lait entier (y compris le lait en poudre); des pâtes; de toutes les boissons gazeuses.

Légumes contre les flatulences qui provoquent la formation de gaz: chou (chou blanc, chou-fleur, choux de Bruxelles, brocoli), pommes de terre, maïs, oignons crus, radis, raifort, concombres, poivrons, épinards, asperges, artichauts.

Fruits contre les flatulences qui favorisent l'augmentation des flatulences: poires, pommes, abricots, pêches, raisins, cerises, groseilles à maquereau, figues, dattes, pruneaux.

De plus, les nutritionnistes affirment que certains produits ne peuvent tout simplement pas être combinés entre eux en cas de flatulences, afin de ne pas augmenter la formation de gaz dans les intestins. Par exemple, il est déconseillé de mélanger des produits laitiers avec d'autres aliments, de consommer des céréales et des fruits et baies acides en même temps, de mélanger des crudités avec des fruits et de consommer des pommes de terre en accompagnement de viande.

Une question naturelle se pose: que peut-on manger en cas de flatulences? Tout, sauf ce qui est interdit. Autrement dit, on peut consommer des produits laitiers fermentés, du fromage, du fromage blanc, des accompagnements de céréales friables (sarrasin, riz), des œufs de poule, des légumes bouillis ou mijotés et de la viande maigre, des jus de fruits et de baies, des légumes et du beurre, du pain complet, de préférence rassis ou sec.

Prévention des flatulences

La prévention des flatulences comprend plusieurs points, à savoir:

1. Il est nécessaire de bien manger (voir la rubrique Produits contre les flatulences).
2. Eviter la dysbactériose intestinale (consommer systématiquement des aliments contenant des probiotiques Lactobacillus et Bifidobacterium).
3. Traiter les pathologies existantes du tractus gastro-intestinal.
4. Maintenez une activité physique sous toutes ses formes: marche, vélo, natation, jogging et, bien sûr, exercice quotidien (voir la section Exercices contre les flatulences).

Et enfin, prenez note du complot contre les flatulences, qui doit être fait à l'aube ou au coucher du soleil.

Versez de l'eau bénite dans un grand récipient et ajoutez une pincée de sel; préparez des couverts propres: une cuillère, une fourchette et un couteau, un cierge, une feuille de papier blanc et un bocal en verre vide. Le patient doit s'asseoir à proximité.

Allumez ensuite une bougie, mettez le feu au papier et, pendant qu'il brûle, récitez la prière « Notre Père ». Placez ensuite le papier enflammé dans un bocal vide, puis, en le retournant, dans un récipient rempli d'eau.

Voici les actions à suivre: prendre le récipient contenant le bocal dans la main gauche et le placer au-dessus du ventre de la personne charmée, lire les mots du sort contre les flatulences et traverser simultanément l'eau – avec un couteau, une fourchette et une cuillère – tour à tour. Une fois le sort terminé, le patient doit respirer plusieurs fois au-dessus du récipient.

Les mots du sort ne doivent être prononcés qu'une seule fois: « Le dormeur de minuit est brassé, prononcé à partir d'os, de reliques, de veines, de demi-veines, d'un corps blanc, de sang rouge, d'un cœur zélé, d'une tête sauvage. Tu ne seras pas dans un corps blanc, dans du sang rouge, dans une tête sauvage, ne tombe pas malade, ne pique pas, ne gonfle pas. Ce n'est pas moi qui prononce, mais j'invoque les douze apôtres et tous les saints. Sauve, Seigneur, préserve, Seigneur, couvre, protège de toute douleur et de toute maladie, du dormeur de minuit. Amen. »