Diagnostic de la shigellose (dysenterie bactérienne)

Le diagnostic clinique de la dysenterie repose sur la variante colique typique de la maladie. Pour clarifier le diagnostic dans les cas non confirmés par des analyses de laboratoire, une rectoscopie est réalisée. Dans tous les cas de shigellose, elle révèle un tableau de colite (catarrhale, hémorragique ou érosive-ulcéreuse) avec atteinte de la muqueuse du côlon distal, souvent une sphinctérite. Les variantes gastro-entériques et gastro-entérocolitiques ne sont diagnostiquées qu'en cas de confirmation en laboratoire. La méthode la plus fiable pour le diagnostic biologique de la shigellose est l'isolement d'une coproculture de shigella. Pour l'étude, des particules de selles contenant du mucus et du pus (mais pas de sang) sont collectées; le matériel peut être prélevé dans le rectum à l'aide d'une sonde rectale. Pour l'ensemencement, on utilise un bouillon biliaire à 20 %, un milieu de Kaufman combiné et un bouillon au sélénite. Les résultats de l'étude bactériologique peuvent être obtenus au plus tôt 3 à 4 jours après le début de la maladie. L'hémoculture est importante dans la shigellose de Grigoriev-Shiga. Dans certains cas de gastro-entérite, vraisemblablement d'origine shigelleuse, une étude bactériologique du lavage gastrique est réalisée. Le diagnostic peut également être confirmé par des méthodes sérologiques. La plus courante est la méthode par diagnostic érythrocytaire standard. Le diagnostic est posé par une augmentation des anticorps dans des sérums appariés prélevés à la fin de la première semaine de la maladie et après 7 à 10 jours, ainsi qu'une multiplication par quatre du titre. Les tests ELISA, RKA sont également utilisés; il est possible d'utiliser des réactions d'agrégation-hémagglutination et RSK. Une méthode diagnostique auxiliaire est l'étude coprologique, qui révèle une augmentation du taux de neutrophiles, leur accumulation, la présence d'érythrocytes et de mucus dans le frottis.

Parmi les méthodes instrumentales, le diagnostic endoscopique de la dysenterie (rectoscopie et colofibroscopie) est d'une importance primordiale, confirmant les changements caractéristiques de la muqueuse du côlon.

Les méthodes d’examen par ultrasons et par rayons X sont utilisées à des fins de diagnostic différentiel.

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Indications de consultation avec d'autres spécialistes

Consultation urgente avec un chirurgien et/ou un gynécologue en cas de suspicion de pathologie chirurgicale et gynécologique aiguë des organes abdominaux, consultation urgente avec un réanimateur - en cas de signes de choc toxique infectieux, consultation avec d'autres spécialistes - en cas d'aggravation des maladies concomitantes.

Indications d'hospitalisation

• Clinique: évolution sévère et modérée de la maladie, présence de maladies concomitantes importantes.
• Épidémiologique: personnes des groupes décrétés.

Diagnostic différentiel de la dysenterie

Le plus souvent, elle est réalisée avec d'autres infections diarrhéiques, une pathologie chirurgicale aiguë des organes abdominaux, une colite ulcéreuse, des tumeurs du côlon distal.

La salmonellose présente des difficultés pour le diagnostic différentiel en présence de syndrome colique, d'appendicite aiguë - en cas d'évolution atypique (diarrhée, localisation inhabituelle de la douleur), de thrombose mésentérique - en présence de sang dans les selles, de variantes aiguës ou subaiguës de la colite ulcéreuse - en cas de fièvre, d'augmentation rapide de la diarrhée et d'apparition de sang dans les selles, de cancer du côlon distal - en cas d'évolution peu symptomatique de la maladie, si une diarrhée et une intoxication se développent en raison d'une infection de la tumeur.

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Exemple de formulation de diagnostic

Shigellose aiguë, variante colique, gravité modérée.

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