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Des ingénieurs suisses ont créé une technologie permettant de "contrôler mentalement" des objets.
Dernière revue: 30.06.2025
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Des ingénieurs suisses ont construit un robot pour transmettre l'effet de téléprésence, dont le contrôle ne nécessite qu'un réseau d'électrodes connectées à la tête de l'utilisateur.
Les technologies modernes de contrôle « mental » d'objets à distance reposent sur l'utilisation d'un dispositif structurellement simple. Il s'agit d'un casque composé d'un ensemble d'électrodes en contact avec la peau, mesurant l'activité électrique du cerveau. Son principe de fonctionnement est le même que celui d'une électroencéphalographie (EEG). Cependant, au lieu de rester assis tranquillement à écouter les médecins, la personne donne elle-même des ordres, en faisant un effort mental et en imaginant, par exemple, comment elle déplace des figures sur un écran d'ordinateur.
Des scientifiques suisses, dirigés par le bioingénieur José del Millan de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), ont décidé d'appliquer cette technologie aux personnes paralysées. Ils ont créé une interface neuro-informatique permettant de contrôler un véhicule à roues pour simuler l'effet de présence.
Le robot est une version modifiée de la plateforme de base Robotino de l'entreprise allemande Festo. Il est équipé, entre autres, d'une caméra vidéo et d'un ordinateur portable avec accès Internet sans fil et Skype.
Pour tester les performances du système, les spécialistes ont recruté deux patients dont les jambes étaient paralysées depuis six et sept ans. Le chercheur leur a dispensé une formation à distance, leur expliquant les règles de manipulation « mentale » du robot à raison d'une heure par semaine pendant six semaines. Cela a suffi aux sujets, situés à 100 km de l'appareil, pour apprendre à le faire rouler dans différentes directions, en évitant les obstacles.
Les développeurs ont été très satisfaits du résultat et ont promis d'équiper le robot d'un manipulateur pour la préhension d'objets à l'avenir. Ce système pourrait servir de base à la création d'algorithmes de contrôle cérébral de mécanismes distants, de membres artificiels ou d'un fauteuil roulant.
L'étude a été présentée lors de la conférence biomédicale EMBC 2011, qui s'est tenue du 30 août au 3 septembre à Boston, aux États-Unis.