L'immobilité entraîne un rétrécissement du cerveau.

Les neurophysiologistes ont démontré qu'à l'âge mûr, il suffit de mener une vie active, faute de quoi le volume du cerveau commence à diminuer progressivement. Les spécialistes ont publié les résultats de leurs travaux dans une revue scientifique de vulgarisation, où ils soulignent avoir établi un lien direct entre le mode de vie (actif ou sédentaire) et la taille du cerveau (les variations de taille se produisant sur plusieurs décennies, c'est-à-dire dès la vieillesse). Les spécialistes soulignent qu'un mode de vie sédentaire accélère le vieillissement cérébral, ce qui, avec l'âge, entraîne le dessèchement de l'un des principaux organes du corps humain.

Nicole Sportano et ses collègues ont mené une étude analysant les données de 20 années d'observation auprès de 1 500 volontaires. À cette époque, un projet était en cours pour surveiller la santé de divers organes humains. Tous les participants ont dû se soumettre à des tests au début et à la fin de la période d'essai, ce qui a permis de déterminer leur niveau de forme physique. Après les tests, une imagerie par résonance magnétique du cerveau de chaque participant a été réalisée. Les scientifiques ont basé leurs conclusions sur le niveau de forme physique en fonction de la quantité d'oxygène brûlée par chaque participant en une minute sur un tapis roulant, ainsi que de la capacité d'une personne à supporter l'exercice sur l'appareil jusqu'à ce que sa fréquence cardiaque atteigne ses valeurs maximales.

Sportano et son équipe ont comparé les résultats du tapis roulant et les données d'IRM, révélant une tendance: en cas de faible condition physique et de fatigue rapide, une diminution de la fonction cérébrale a été observée après 20 ans (les données d'IRM ont été comparées au début et à la fin de la période d'essai). Les scientifiques ont constaté qu'en moyenne, une diminution de la consommation maximale d'oxygène de 9 unités entraînait une diminution de la durée de vie du cerveau d'un an.

Des résultats similaires ont été observés chez des volontaires dont le rythme cardiaque et la pression artérielle avaient augmenté pendant l’exercice sur la machine (par rapport à ceux qui faisaient régulièrement de l’exercice).

Les scientifiques ont conclu qu'un faible niveau d'activité physique influence le vieillissement cérébral. Sportano et ses collègues ne peuvent actuellement pas expliquer précisément ce phénomène. Peut-être est-ce précisément le manque de mouvement qui provoque le « rétrécissement » du cerveau, ou bien les causes résident-elles dans des processus corporels complètement différents, la réduction de la taille du cerveau et la sédentarité n'étant qu'une conséquence de ces changements. Il a également été suggéré que la cause de ce rétrécissement cérébral serait un manque d'oxygène: l'inactivité réduit l'apport d'oxygène aux cellules, ce qui entraîne finalement un « rétrécissement ».

Mais à ce stade, tout cela n’est que des hypothèses de scientifiques, et des travaux supplémentaires dans cette direction aideront à obtenir des réponses plus précises à toutes les questions.

Des études antérieures menées par un autre groupe de recherche ont montré que l'activité physique durant l'enfance avait un effet positif sur le fonctionnement cérébral. Selon les scientifiques, les enfants actifs ont une flore intestinale plus performante et, plus tard dans la vie, ils présentent un bon métabolisme et une activité cérébrale élevée.