Changements cycliques mensuels dans le système reproducteur de la femme

Tout au long de la vie reproductive, le corps d'une femme subit chaque mois une série de changements récurrents qui la préparent à concevoir et à porter un enfant. Cette séquence régulière de changements est appelée cycle menstruel, culminant avec l'écoulement vaginal du sang menstruel. Tous les ovules produits par le fœtus sont stockés dans les ovaires jusqu'à la puberté, où les hormones de l'hypophyse antérieure (hormone folliculo-stimulante et hormone lutéinisante) entament un cycle de changements qui entraîne la maturation des ovules et leur libération par l'ovaire chaque mois. Parallèlement, l'ensemble de l'appareil reproducteur subit des changements cycliques pour se préparer à l'implantation de l'ovule fécondé et nourrir l'embryon en développement. Les jours précédant les règles, la femme ressent des sautes d'humeur (irritabilité, hypocondrie, agressivité, par exemple), des ballonnements, une augmentation du volume abdominal et un gonflement des seins.

Les règles durent de 3 à 5 jours. Elles sont causées par la destruction de la muqueuse utérine, riche en vaisseaux.

Le stade folliculaire dure jusqu'au milieu du cycle menstruel (14 jours en moyenne). L'un des follicules commence à se développer plus vite que les autres, tandis que les autres régressent. Le follicule produit progressivement de plus en plus d'œstrogènes, ce qui a des effets variés sur le corps féminin et les organes reproducteurs: l'endomètre s'épaissit grâce à la croissance des glandes; la glaire cervicale devient plus alcaline et diminue. Cela favorise la circulation des spermatozoïdes dans l'appareil reproducteur et le maintien de leur viabilité.

La phase ovulatoire est caractérisée par une augmentation significative de la production d'œstrogènes et la sécrétion d'hormone lutéinisante par l'hypophyse antérieure augmente fortement, ce qui entraîne la rupture du follicule, la libération de l'ovule et sa sortie dans la cavité péritonéale.

La phase du corps jaune (sécrétoire) est caractérisée par la prolifération des cellules du follicule rompu, entraînant la formation d'un corps jaune, dont les cellules produisent l'hormone stéroïde progestérone et des œstrogènes: dans l'endomètre, une nouvelle prolifération des glandes et des vaisseaux sanguins se produit; les cellules sécrètent un liquide contenant des acides aminés, des glucides et du mucus.

Prendre sa température à la même heure chaque jour est un moyen de déterminer son ovulation. Certaines femmes l'utilisent pour augmenter ou diminuer leurs chances de tomber enceinte.

Il convient de noter que la progestérone (hormone de la grossesse) réduit l'excitabilité et la contractilité de l'utérus, favorise la préparation des glandes mammaires à la sécrétion lactée, le péristaltisme des trompes de Fallope et le transport de l'ovule vers l'utérus. Autrement dit, l'ovule libéré par l'ovaire se déplace le long de la trompe de Fallope, à condition qu'elle soit passable. C'est à ce moment-là que, si un spermatozoïde est éjaculé dans le vagin, l'ovule rencontre quelques spermatozoïdes parmi des millions (moins de 100). En règle générale, un seul d'entre eux pénètre dans la membrane cellulaire de l'ovule, ce qui entraîne la fécondation et l'implantation dans l'endomètre de l'utérus, avec formation du fœtus et du placenta. Étant donné que l'éjaculation ne survient qu'au moment de l'orgasme, le stade d'excitation sexuelle chez l'homme et la femme mérite une attention particulière.

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Problèmes liés aux menstruations

La dysménorrhée est un trouble menstruel caractérisé par des douleurs spasmodiques assez intenses. Elle est plus fréquente chez les filles. Elle s'atténue généralement après l'accouchement. Elle peut s'accompagner de nausées, de vomissements, de diarrhée et d'irritabilité.

Des contractions musculaires fortes et prolongées de la paroi utérine peuvent être provoquées par:

• augmentation de la concentration de prostaglandines dans l’utérus et son col de l’utérus;
• dilatation du col de l'utérus due au passage de caillots sanguins;
• infection pelvienne;
• endométriose - une affection dans laquelle le tissu endométrial se développe dans la cavité pelvienne à l'extérieur de l'utérus (apparaît après l'âge de 20 ans);
• adénomyose - une affection dans laquelle le tissu endométrial est implanté dans la paroi de l'utérus; l'utilisation de contraceptifs intra-utérins;
• tumeurs bénignes de l'utérus.

La chaleur soulage la douleur: vous pouvez appliquer une bouillotte sur votre ventre ou votre dos. L'exercice physique pendant les règles peut soulager la douleur car il favorise la libération d'endorphines dans le cerveau, des analgésiques naturels. Le bas-ventre peut être légèrement lubrifié avec une pommade à l'ichtyol mélangée à de la vaseline. Le soir, buvez une tasse de décoction de gingembre chaude avec du sucre. La décoction doit être très forte. Buvez-en tous les jours pendant vos règles.

Vous pouvez prendre de la teinture d'origan 30 à 40 gouttes 3 à 4 fois par jour (10 g d'herbe pour 150 ml d'alcool éthylique à 70% - laisser reposer 7 à 10 jours dans un endroit sombre à température ambiante) ou une infusion d'origan (2 cuillères à soupe pour 2 tasses d'eau bouillante) 20 à 40 minutes avant les repas.

Conformément aux recommandations du médecin, des antispasmodiques et analgésiques sont utilisés: noshpa, baralgin, spazmalgon, donalgin, analgin, dans les cas extrêmes, tramadol; ainsi que des anti-inflammatoires non stéroïdiens: aspirine, ibuprofène, naproxène, nimésulide, indométacine, diclofénac, etc. (ils réduisent le taux de prostaglandines dans l'organisme). Des sédatifs sont presque toujours ajoutés.

Un effet bénéfique a été observé avec la prise du contraceptif hormonal oral Marvelon pendant 4 à 6 cycles. Les contraceptifs hormonaux triphasés Triregol et Danoldanazole sont également utilisés, dès le premier jour des règles, pendant 4 à 6 cycles quotidiens jusqu'à obtention d'un effet positif. Ces médicaments ne sont pas prescrits aux patientes atteintes de diabète, d'insuffisance cardiaque, d'insuffisance rénale ou d'épilepsie. Les médicaments hormonaux sont déconseillés aux adolescentes et aux jeunes filles.

Dans les cas graves, des hormones (lupron ou danazol) sont prescrites.

Dans la plupart des pays européens, il existe des médicaments contenant des antiprostaglandines.

Syndrome prémenstruel

Le syndrome prémenstruel (SPM) est un ensemble de symptômes pathologiques qui survient avant les règles (7 à 14 jours) et disparaît dès leur apparition ou dès les premiers jours. Il peut survenir à la puberté et à d'autres périodes de transition dans la vie d'une femme (après un accouchement, notamment compliqué, pendant la ménopause, après une intervention gynécologique).

Les causes du syndrome prémenstruel ne sont pas entièrement comprises, mais pourraient être dues à des fluctuations hormonales (notamment des œstrogènes et de la progestérone). Un autre facteur pourrait être un taux élevé de prostaglandines dans le sang.

Les principales causes du syndrome prémenstruel:

• niveaux de stress accrus;
• surmenage;
• caféine, consommation élevée de liquide et tabagisme (peuvent augmenter les symptômes);
• dépression;
• Carence en vitamine B6.

Dans la plupart des cas, le syndrome prémenstruel se manifeste simplement par une irritation, une mauvaise humeur ou des larmes.

Les symptômes courants du syndrome prémenstruel comprennent:

• mal de tête;
• étourdissements ou évanouissements;
• sautes d’humeur soudaines;
• attention dispersée;
• augmentation ou diminution du désir sexuel;
• douleur et engorgement des glandes mammaires;
• poussées d'acné;
• ballonnements, constipation, diarrhée;
• douleurs articulaires;
• rétention d’eau, provoquant une prise de poids et un gonflement du visage, des chevilles et des mains;
• maladresse dans les mouvements et tendance aux blessures;
• insomnie.

Sur recommandation d'un médecin, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (indométhacine, ibuprofène, aspirine, nimésulide), des diurétiques, des vitamines B6, E, du magnésium; des sédatifs, des antidépresseurs, des tranquillisants; des contraceptifs (marvelon), des hormones (danazol, lupron) sont utilisés.