Les cellules mutantes peuvent aider à diagnostiquer le cancer

Une équipe de chercheurs de l'Université de Swansea a mis au point un test sanguin unique permettant d'identifier les tumeurs cancéreuses. Selon les chercheurs, ce nouveau test permet de diagnostiquer la maladie bien avant l'apparition des premiers symptômes. Il ne dure que quelques heures et peut être réalisé dans n'importe quelle clinique externe disposant des équipements de laboratoire les plus basiques.

Le professeur Gareth Jenkins, qui a dirigé le projet de recherche, a déclaré que le test pouvait détecter les modifications des protéines à la surface des globules rouges. Normalement, les protéines attirent les protéines, mais cette capacité disparaît avec le développement de la tumeur. L'équipe a coloré les cellules avec des anticorps fluorescents spéciaux, ce qui a permis de visualiser les protéines à la surface des globules rouges restées normales et celles ayant muté. De plus, les scientifiques ont pu compter le nombre de protéines anormales et normales.

L'étape suivante des scientifiques a consisté à comparer les indicateurs obtenus à la norme. Une personne en bonne santé présente en moyenne environ 5 cellules mutées par million de globules rouges, tandis que dans les maladies oncologiques, le nombre de cellules anormales est jusqu'à 10 fois supérieur. Après une chimiothérapie, le patient compte plus d'une centaine de cellules mutées.

Dans le même temps, selon les experts, le processus de mutation des globules rouges lui-même n’affecte pas le développement d’une tumeur cancéreuse; la mutation se développe dans le contexte de la progression de la maladie.

Les scientifiques ont souligné que la nouvelle analyse peut être comparée à un détecteur de fumée qui détecte un incendie dans une pièce. Or, ce détecteur réagit non pas à l'incendie lui-même, mais à la fumée. De même, la nouvelle analyse ne réagit pas à la maladie elle-même, mais à son sous-produit: les cellules sanguines mutantes. Le professeur Jenkins a souligné que c'est la maladie qui provoque les mutations, et non l'inverse, et c'est d'ailleurs sur ce point que se base la nouvelle analyse.

À l'Université de médecine de Sibérie, une équipe de scientifiques a également progressé dans la recherche de nouvelles méthodes de diagnostic des tumeurs cancéreuses. À ce stade, des spécialistes développent une méthode préopératoire pour le diagnostic du cancer folliculaire de la thyroïde. Ce type de cancer se distingue des autres par le fait qu'il ne peut être distingué d'un processus bénin avant un examen cytologique. Selon les statistiques, plus de 80 % des patients ayant subi une cytologie présentaient un processus bénin de la thyroïde.

Des spécialistes de l'Université de médecine de Sibérie ont indiqué qu'ils cherchaient à développer une méthode permettant d'identifier un processus malin lors d'une biopsie par aspiration à l'aiguille fine et de résoudre le problème actuel du diagnostic de ce type de cancer. Une analyse similaire est utilisée pour diagnostiquer le cancer du col de l'utérus, mais les marqueurs thyroïdiens permettant d'identifier les cellules cancéreuses n'ont pas encore été développés.

Comme l'explique Irina Berezkin, étudiante de troisième cycle à l'Université médicale de Sibérie, ses collègues ont déjà mené une étude dans laquelle ils ont pu utiliser l'un des marqueurs pour déterminer un processus malin dans la glande thyroïde; de plus, les scientifiques ont développé une formule qui aide à résoudre ce problème avec une précision maximale.

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