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Vivre seul augmente de 80 % le risque de sombrer dans la dépression
Dernière revue: 01.07.2025
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Au cours des trois dernières décennies, le nombre de personnes vivant seules a doublé. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, une personne sur trois vit seule. Or, il est désormais établi que cette situation est dangereuse pour la santé mentale, même pour les personnes en âge de travailler.
L'étude sur les personnes seules a été menée par des spécialistes de l'Institut finlandais de santé au travail. Pendant sept ans, ils ont observé 3 500 hommes et femmes en âge de travailler, comparant leurs conditions de vie, leurs facteurs de risque psychologiques et sociodémographiques, ainsi que leurs facteurs de risque pour la santé ( tabagisme, abus d'alcool, faible activité physique), et comparant ces informations à la prise d'antidépresseurs (les données sur la consommation de ces médicaments proviennent du Registre national des médicaments sur ordonnance).
Il s’avère que vivre seul augmente les risques de dépression de 80 % chez les hommes comme chez les femmes.
Chez les femmes, les facteurs sociodémographiques, comme le manque d'éducation et les faibles revenus, expliquent un tiers de ce risque. Chez les hommes, la dépression est favorisée par un climat psychologique défavorable au travail, un manque de soutien au travail ou dans la vie privée, et une dépendance à l'alcool.
Les facteurs responsables de la moitié du risque accru de développer une dépression demeurent un mystère. Les scientifiques pensent que le sentiment d'isolement social, la méfiance ou les difficultés causées par des événements critiques de la vie pourraient en être la cause. Tous ces facteurs doivent être étudiés en détail pour comprendre et réduire l'incidence de la dépression chez les personnes en âge de travailler.