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Un médicament efficace contre le cancer de la prostate à base de thé et d'or a été créé
Dernière revue: 01.07.2025
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Des biologistes américains ont créé un médicament spécial à base d'extrait de thé et de nanoparticules d'or radioactives qui détruit rapidement et en toute sécurité le cancer de la prostate, et l'ont testé avec succès sur des tumeurs implantées dans le corps de souris, selon un article publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
« Au cours de l'étude, nous avons découvert qu'un composant du thé se fixait aux cellules cancéreuses de la prostate. Nous avons ensuite « collé » ces molécules à des nanoparticules d'or radioactives; le thé les a aidées à pénétrer les cellules cancéreuses, leur permettant ainsi de détruire rapidement la tumeur », a expliqué Kattesh Katti, responsable de l'équipe de scientifiques de l'Université du Missouri à Columbia (États-Unis).
Un groupe de biologistes dirigé par Katti a mené des expériences avec des nanoparticules d'or capables de détruire les cellules cancéreuses grâce à des rayonnements ionisants. Dans un premier temps, les auteurs de l'article ont sélectionné la taille des nanoparticules pour lutter contre l'adénocarcinome (cancer de la prostate).
Comme l'expliquent les scientifiques, le diamètre des nanoparticules influence directement leur pouvoir destructeur: plus le fragment d'or est gros, plus il détruit de cellules. Dans le cas du cancer de la prostate, ces nanoparticules peuvent endommager non seulement les cellules cancéreuses, mais aussi les tissus sains, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur l'avenir de la descendance.
Katti et ses collègues ont mené une série d'expériences sur des cultures de cellules d'adénocarcinome et ont conclu que des particules de l'isotope radioactif or-198, de plusieurs nanomètres de diamètre, détruiraient même les tumeurs les plus agressives.
Les biologistes ont alors cherché un moyen efficace d'acheminer les particules vers la tumeur. À leur grande surprise, l'un des composants du thé – l'épigallocatéchine gallate (EGCg), un antioxydant – était capable non seulement d'acheminer les particules d'or vers la tumeur, mais aussi de les maintenir à proximité des cellules cancéreuses. Comme l'expliquent les scientifiques, cette substance est liée par une forte liaison chimique à des excroissances spécifiques présentes uniquement à la surface des cellules d'adénocarcinome.
Les auteurs de l'étude ont fabriqué diverses nanoparticules d'or et y ont fixé diverses molécules d'EGCg. Ces particules ont pénétré avec succès les cultures de cellules cancéreuses et les ont détruites.
Convaincus de l'efficacité de leur invention, Katti et ses collègues l'ont testée en pratique en tentant de détruire des tumeurs fabriquées à partir de cellules d'adénocarcinome implantées dans le corps de souris ordinaires. Selon les scientifiques, après un mois de traitement, les tumeurs cancéreuses ont disparu ou ont considérablement diminué de taille.
« Notre prochaine étape est de collaborer avec le Collège de médecine vétérinaire (de l'Université du Missouri) pour expérimenter sur des animaux plus gros dans un avenir proche, puis de passer à des essais cliniques avec des volontaires », conclut Katti.
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