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Les problèmes sociaux des gays et des lesbiennes âgés sont nommés
Dernière revue: 16.10.2021
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Les problèmes de vieillissement et de santé auxquels sont confrontés les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les personnes transgenres nés pendant l'explosion démographique sont, à ce jour, largement ignorés. Comme l'ont montré les résultats de la première étude sur le vieillissement et la santé dans ces groupes communautaires, ces personnes âgées présentent un niveau d'invalidité, des troubles physiques et mentaux plus élevés et un accès limité aux services médicaux.
L'étude, menée par Karen Fredriksen-Goldsen de l'Université de Washington, montre que des stratégies préventives et opérationnelles doivent être développées pour répondre aux besoins de ces personnes âgées, dont le nombre devrait doubler pour atteindre 4 000 000 d'ici 2030.
"L'inégalité médicale entre les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les personnes transgenres à un âge avancé est un grave problème de santé publique", a déclaré Fredriksen-Goldsen, directeur de l'Institut UW. La santé de ces personnes reflète les conditions historiques et sociales de leur vie. Et les obstacles sérieux auxquels ils sont confrontés peuvent compromettre leur santé.
L'étude met en évidence les circonstances uniques de ce groupe de personnes, telles que la peur de la discrimination et le manque d'enfants qui pourraient les aider. Ce dont ils ont vraiment besoin, ce sont des services juridiques, des groupes de soutien et des activités communautaires pour les besoins les plus courants, selon l'étude.
Au cours de l'enquête, 2 560 lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres âgés de 50 à 95 ans à travers les États-Unis ont été interrogés. Les chercheurs ont constaté que les participants à l'étude avaient un niveau élevé d'incapacité, de dépression et de solitude, de tabagisme et d'alcoolisme par rapport aux hétérosexuels d'âge similaire.
Ces personnes âgées courent aussi un plus grand risque d'exclusion sociale, qui est associée à une altération de la santé mentale et physique, à des troubles cognitifs, à des maladies chroniques et à des décès prématurés. Les participants à l'étude étaient enclins à vivre seuls et étaient moins susceptibles d'être avec un partenaire que les hétérosexuels qui bénéficiaient du soutien social et de l'aide financière de leurs enfants ou de leurs conjoints. Les liens sociaux dans ces groupes de personnes jouent un rôle clé, car contrairement aux hétérosexuels, la plupart des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres âgés comptent sur leurs partenaires et amis du même âge.
Les histoires de persécution et de discrimination fondées sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre contribuent également à une mauvaise santé. L'étude a montré que 80% étaient victimes de discrimination au moins une fois dans leur vie, y compris la violence verbale et physique, les menaces de violence physique. 21% des personnes interrogées ont déclaré avoir été licenciées en raison de leur orientation sexuelle présumée ou de leur identité de genre. Près de quatre sur dix pensaient au suicide dans des situations de vie difficiles.
21% des personnes interrogées n'ont pas informé leur médecin de leur orientation sexuelle par crainte de se voir refuser des services médicaux.
"Le manque d'ouverture sur la sexualité rend impossible les discussions sur la santé sexuelle, le risque de cancer du sein ou de la prostate, l'hépatite, le risque de VIH, l'hormonothérapie ou d'autres facteurs de risque", a déclaré Fredriksen-Goldsen.
Les scientifiques ont démontré les aspects positifs de cette étude: «Les personnes âgées de ces communautés sont plus stables», explique Fredriksen-Goldsen. Parmi les répondants à l'enquête, 91% ont déclaré faire de la méditation, et 82% ont déclaré qu'ils se rendaient régulièrement au gymnase. Presque tous - 90% - se sentaient bien.