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Les e-cigarettes sont plus nocives qu'on ne le pensait
Dernière revue: 01.07.2025
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Selon des informations communiquées par des scientifiques de l'Université Johns Hopkins, les liquides pour cigarettes électroniques contiennent de nombreux composants chimiques non étudiés, notamment des produits chimiques d'origine industrielle. Il s'agit de la première étude visant à identifier les substances chimiques contenues dans les aérosols et à déterminer les risques potentiels pour les fumeurs. Les résultats sont plus qu'alarmants, car les composants inconnus découverts peuvent avoir des conséquences sanitaires imprévisibles.
De nombreuses études ont déjà été menées pour comparer les cigarettes électroniques et traditionnelles: les vapoteuses se sont en effet montrées légèrement plus performantes à cet égard, car elles contenaient moins de résines polluantes. Cependant, peu d'attention a été accordée au fait que les liquides pour cigarettes électroniques contiennent de nombreux composants non étudiés, présentant des risques sanitaires inconnus et imprévisibles. Dans leurs nouveaux travaux, les scientifiques ont tenté d'évaluer la composition chimique complète des liquides de vapotage et des aérosols.
L'équipe a utilisé une technique d'empreinte chimique appelée chromatographie liquide et spectrométrie de masse à haute résolution. Cette technologie a déjà été utilisée pour évaluer la composition chimique des eaux usées, des fluides biologiques et des produits alimentaires. Les chercheurs ont testé quatre des produits de vapotage les plus courants, dont JUUL, Blu, Mi-salt et Vuse.
Plusieurs milliers de composants non identifiés et leurs composés ont ainsi été identifiés, ainsi que des substances qui se forment habituellement lors de la combustion, alors qu'elles ne devraient pas être présentes lors de la formation de vapeur. Les cigarettes traditionnelles, quant à elles, contiennent des hydrocarbures toxiques condensés similaires.
« L'un des avantages supposés du vapotage est que l'appareil fonctionne à une température relativement basse, sans combustion. Cela devrait le rendre plus sûr que le tabagisme classique », a expliqué le Dr Mina Tehrani, co-auteure de l'expérience et représentante de l'École de santé publique. Cependant, les experts ont découvert plus de deux mille substances chimiques inconnues et identifié six composants potentiellement dangereux. Les scientifiques ont été surpris de trouver des stimulants à base de caféine dans les aérosols, alors que ces substances ne pouvaient être présentes que dans les liquides aromatisés au café et au chocolat, mais qu'elles étaient présentes dans la moitié des produits étudiés.
Les chercheurs soulignent que les cigarettes électroniques ne sont pas aussi inoffensives qu'elles le paraissent. « Les utilisateurs doivent être conscients du mélange de produits chimiques qui pénètre dans leurs voies respiratoires. Or, dans la grande majorité des cas, nous ignorons même de quels composants il s'agit », a déclaré le Dr Karsten Prasse, l'un des responsables de l'étude. Il est possible que le tabagisme électronique ne soit pas moins nocif que les cigarettes traditionnelles.
Les résultats de l’étude ont été publiés sur la page Chemical Research in Toxicology.