La colonne vertébrale de certaines personnes n'est pas adaptée à la posture verticale

Récemment, un article paru dans une revue scientifique révèle l'origine des maux de dos chez l'homme. Il s'avère que la raison en est que l'homme a adopté la marche debout trop rapidement (selon les critères évolutionnaires), et que sa colonne vertébrale n'a pas pu s'y adapter.

Après une série d'études, les scientifiques canadiens ont conclu que la douleur est due à la similitude de la structure anatomique des vertèbres des humains et des singes (un ancêtre ancien des humains, selon la théorie de Darwin).

On sait que les humains souffrent de maux de dos bien plus souvent que les primates. La hernie intervertébrale est la maladie la plus fréquente (elle représente jusqu'à 70 % des cas).

Le directeur du nouveau projet de recherche, Simon Fraser, et ses collègues ont observé le mode de vie des primates et étudié la structure des vertèbres de plus d'une centaine d'humains, de chimpanzés et d'orangs-outans par tomodensitométrie. Après avoir comparé les résultats de la tomographie, les spécialistes ont identifié des nodules de Schmorl (altérations pathologiques des disques intervertébraux) chez 54 personnes. Les vertèbres présentant la pathologie étaient visuellement très similaires à celles des primates. Leurs recherches ont permis aux spécialistes de conclure que les personnes souffrant de maux de dos, comme les primates, ne sont pas adaptées à la marche bipède.

Les experts ont expliqué que le processus de transformation du singe en humain (c'est-à-dire la transition de la mobilité à quatre pattes à la marche sur deux jambes) a été assez rapide. Pendant plusieurs milliers d'années, la colonne vertébrale de tous les individus ne s'est pas adaptée à la mobilité sur deux jambes, et la structure de certaines vertèbres est restée pratiquement inchangée. En raison de caractéristiques physiologiques, la colonne vertébrale supporte une charge importante lors de la marche debout, ce qui explique les problèmes de dos chez la plupart des individus. Les scientifiques pensent que ces personnes imitent plus facilement les habitudes des singes (se déplacer à quatre pattes) et sont plus susceptibles de développer des hernies discales.

Les experts ont également noté que l'étude ne portait que sur des Anglais ayant vécu au cours des mille dernières années. Les scientifiques prévoient désormais de mener une nouvelle étude et d'y associer davantage de personnes d'autres pays.

Une autre étude a révélé que les personnes souffrant d'insomnie sont une fois et demie plus susceptibles de souffrir de maux de dos. Cependant, le manque de sommeil ne provoque pas de sensations douloureuses, mais augmente le risque de survenue. L'étude, qui a analysé le statut économique et le mode de vie des personnes, a permis aux scientifiques de constater que plus de 60 % des personnes souffrant également de troubles du sommeil souffrent de maux de dos. De plus, les spécialistes ont constaté une absence totale de corrélation inverse, c'est-à-dire que les maux de dos n'influençaient pas l'endormissement.

Les experts suggèrent que le seuil de douleur des personnes souffrant d'insomnie ne diminue pas. De plus, les situations stressantes peuvent augmenter le risque de maux de dos. L'anxiété, l'inquiétude et l'excitation étant ressenties de manière prolongée, les muscles sont constamment tendus, ce qui provoque des douleurs.