Les antibiotiques augmentent la sensibilité aux maladies

Le corps humain abrite des millions de micro-organismes, bénéfiques ou non.

La plupart des bactéries se trouvent dans les intestins et sont responsables du fonctionnement du système immunitaire.

L'hérédité humaine comprend non seulement l'ADN des cellules, mais aussi celui des micro-organismes. Or, selon les scientifiques, c'est l'ADN des microbes qui est le plus susceptible d'être influencé: il peut être détruit, appauvri, soutenu, renforcé. Les scientifiques ont déjà prouvé que les bactéries intestinales peuvent contrôler certaines fonctions de l'organisme, notamment en empêchant la pénétration de toxines dans le sang, protégeant ainsi le cerveau des altérations chimiques dangereuses et des troubles mentaux.

Les scientifiques ont établi depuis longtemps que la santé humaine dépend de l'état des intestins, mais les méthodes de traitement modernes peuvent perturber considérablement l'équilibre de la microflore et déclencher la croissance de la flore pathogène. En particulier, ces dernières années, les médecins prescrivent des antibiotiques pour toute maladie, en particulier dans l'enfance, souvent ces médicaments sont prescrits de manière inappropriée.

Durant l'enfance, lorsque le système immunitaire est en cours de développement, la prise d'antibiotiques peut entraîner la destruction non seulement des micro-organismes pathogènes, mais aussi des bactéries bénéfiques. Un tel traitement, s'il est nécessaire, finira par détruire les microbes, mais les bactéries bénéfiques en souffriront également, et le système immunitaire ne sera alors plus en mesure de résister aux nouveaux virus et infections.

Selon les scientifiques, non seulement les antibiotiques peuvent détruire les microbes pathogènes, mais l'organisme du patient lui-même y participe activement, ou plutôt son système immunitaire, qui non seulement combat les agents pathogènes, mais préserve également la microflore bénéfique. Les antibiotiques ne doivent être utilisés qu'en cas d'extrême gravité, lorsque la maladie est avancée et que l'organisme est épuisé et incapable de lutter seul contre la maladie.

Dans une université canadienne (Vancouver), une équipe de spécialistes a une fois de plus confirmé que la prise d'antibiotiques dès le plus jeune âge contribue à l'apparition de certaines maladies à l'âge adulte. Les scientifiques ont également constaté que les médicaments antibactériens détruisent toute la microflore intestinale, tant pathogène que bénéfique.

Kelly McNany, spécialiste senior au département de génétique médicale de l'université, a déclaré que cette nouvelle étude contribuera à identifier les bactéries essentielles au bon fonctionnement du système immunitaire. Deux médicaments antibactériens ont été testés au cours de l'étude.

Les scientifiques ont étudié la streptomycine et la vancomycine, et dans les deux cas, les antibiotiques ont montré des effets différents car la microflore intestinale a été modifiée de différentes manières.

Lorsque les souris ont été traitées avec de la streptomycine, les rongeurs adultes étaient plus sensibles à l'alvéolite allergique, alors qu'aucun phénomène de ce type n'a été observé dans le groupe vancomycine.

Selon les scientifiques, cette différence est due, tout d'abord, aux différents effets des antibiotiques sur la microflore intestinale; très probablement, la streptomycine détruit, avec les agents pathogènes, la plupart des bactéries bénéfiques responsables de la protection de l'organisme contre l'alvéolite allergique.

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